La Chine inflige des droits de douane temporaires sur le canola canadien
La Chine va percevoir des droits de douane temporaires sur les importations en provenance du Canada de produits issus du canola, un oléagineux apparenté au colza, a annoncé le ministère du Commerce, après une enquête ayant déterminé de façon préliminaire qu’il y avait dumping.
En mars, Pékin a imposé une taxe de 100% sur l’huile de colza canadienne, les pois et les tourteaux, utilisés pour l’alimentation animale. Par la suite, la Chine a indiqué que cette mesure était une réponse à la décision d’Ottawa en 2024 d’imposer des droits de 100% sur les véhicules électriques chinois, suite aux mesures américaines similaires.
Le Canada fait partie des principaux producteurs mondiaux de canola, un oléagineux utilisé pour produire de l’huile de cuisson, des aliments pour animaux et du biodiesel. La majorité des exportations de canola vont aux États-Unis et à la Chine. Deux pays avec lesquels Ottawa s’est récemment affronté sur les questions de droits de douane.
Enquête sur les importations de caoutchouc butyle halogéné
Les autorités chinoises ont examiné les expéditions de canola canadien en septembre 2024. Cette enquête a conclu de manière préliminaire que les importations canadiennes avaient causé « des dommages importants » à l’industrie nationale, a déclaré le ministère du Commerce dans un communiqué.
Depuis le 14 août, les importations de canola canadien sont soumises à des droits de 75,8%, à payer sous forme de « dépôt » pendant que les mesures sont finalisées, a-t-il ajouté. Le 12 août, le ministère du Commerce de Pékin a annoncé une enquête anti-dumping sur les importations d’amidon de pois canadien.
Une autre enquête sur les importations de caoutchouc butyle halogéné – un matériau utilisé pour les doublures de pneus et les tuyaux – a également conclu de façon préliminaire que les importations de ce produit en provenance du Canada et du Japon causent « des dommages importants » à l’industrie nationale, selon le communiqué.
Depuis le12 juillet, ces importations sont sujettes à des droits préliminaires compris entre 13,8% et 40,5%. Une enquête sur les expéditions de matériaux en caoutchouc en provenance de l’Inde a été interrompue après avoir constaté un volume d’importation « négligeable », a indiqué le ministère.


