lundi, mars 25

La Chine soutient son activité économique et maintient la politique « zéro covid »

Pour booster sa croissance, impactée par les restrictions sanitaires, la Chine multiplie les mesures de soutien à l’activité sans renier sa politique zéro covid.

Pour soutenir son économie, Pékin a lancé à travers son Comité central pour les affaires financières et économiques (CCAEF) un vaste plan autour des infrastructures, des installations technologiques et informatiques (5G, informatique quantique, cloud computing, etc.) ainsi que les domaines des transports, de l’énergie et des ressources en eau.

Le gouvernement va accélérer la construction d’une énergie verte, améliorer les réseaux d’oléoducs et de gazoducs, construire des aéroports régionaux et de fret, et notamment mettre l’accent sur les réseaux ferroviaires interurbains.

Pour cela, Pékin a appellé l’ensemble des administrations du pays à renforcer les dépenses budgétaires dans cette direction. La Chine compte désormais sur l’investissement public pour stimuler sa croissance, bien que cett stratégie creuse la dette des certaines provinces et grandes villes, et a provoqué des surcapacités dans certains secteurs.

En parallène, la politique zéro Covid de la Chine se poursuivra en dépit d’un coût élevé pour l’économie, a assuré le président Xi Jinping. En effet, les restrictions imposées par cette politique implique des confinements (parfois de longue durée) et des dépistages répétés de la population dès l’apparition de cas.

« La persévérance apportera la victoire » contre le virus, a de nouveau assuré le président chinois, lors d’une réunion avec de hauts responsables du Parti communiste.

Ces mesures impactent l’objectif de croissance de 5,5% fixé par Pékin, au moment où le pays va être confronté à l’un de ces plus grands rendez-vous politique, qui devrait voir Xi Jinping être reconduit à la tête de la seconde économie mondiale.

Nombre d’économistes doutent que la Chine parvienne à son objectif, qui marquerait en Chine la plus faible croissance depuis 1990 hormis 2020, année initiale de la pandémie.

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L’actuelle flambée due au variant Omicron et la politique du zéro Covid sont les « principaux » obstacles à l’activité, ont indiqué des analystes de la banque Nomura. De ce fait, pour relâcher la pression sur l’économie, Pékin a offert un répit au secteur technologique, en lui épargnant de nouvelles restrictions qui entravent son développement.

La Chine a également annoncé une multitude d’investissements non chiffrés dans les infrastructures. Mais Pékin « n’a pas beaucoup de marge de manoeuvre », a estimé l’économiste Dan Wang, de la banque Heng Seng, poids lourd de la finance à Hong Kong.

En effet, après avoir investit massivement dans ses infrastructures au cours des dernières décennies, particulièrement à la fin des années 2000, afin de relancer une économie affaiblie par la crise financière mondiale.

La Chine avait alors investi sans compter 4 000 milliards de yuans (573 milliards d’euros actuels) dans des projets parfois inutiles qui ont gonflé sa dette. Mais cette fois, Pékin devrait agir autrement, selon l’analyste Zhaopeng Xing, de la banque ANZ.

Face à la baisse de sa croissance, Pékin va soutenir les PME et les auto-entrepreneurs, qui représentent ses principaux viviers d’emplois, avec des mesures fiscales et des réductions d’impôt.

Le gouvernement envisage également des aides pour les travailleurs migrants sans emploi, très souvent victimes des aléas économiques.

Pour Nomura, ces mesures risquent pourrraient ne pas avoir l’effet escompté, en raison des confinements qui pénalisent « considérablement » logistique et déplacements de population et in fine l’activité économique chinoise.

Un avis partagé par l’analyste Ernan Cui, du cabinet Gavekal Dragonomics, qui atteste que les confinements cassent durablement la dynamique économique.

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