dimanche, mars 24

La Chine veut stimuler le marché de l’emploi

Le Conseil des Affaires d’Etat de la Chine a publié un plan pour stimuler l’emploi au cours de la période du 14e Plan quinquennal (2021-2025). L’objectif de ce plan sera de parvenir à un plein emploi et de créer des emplois de meilleure qualité.

Pour cela, «des efforts doivent être déployés pour mettre en œuvre la politique de l’emploi, ainsi qu’amélioré le système politique ; renforcé les services de formation et prendre des mesures solides pour promouvoir la prospérité commune pour tous», ont écrit les auteurs de ce plan national.

D’ici 2025, la situation de l’emploi en Chine «sera globalement stable, la qualité de l’emploi sera régulièrement améliorée, les problèmes structurels seront efficacement résolus, davantage d’emplois seront créés en encourageant la création de nouvelles entreprises, et la capacité à faire face aux risques sera considérablement renforcée», selon le plan.

Ce document propose l’expansion continue de la capacité d’emploi, la promotion du développement du système de marché des ressources humaines, l’amélioration du système de service public de l’emploi, l’augmentation des revenus des personnes et une meilleure protection de leurs droits et intérêts.

Ainsi, la Chine vise la création de 55 millions d’emplois dans les villes d’ici 2025. Outre la création d’emploi, la Chine souhaite améliorer les droits des travailleurs et travailleuses, ainsi que la formation de la main-d’œuvre.

D’ailleurs, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a appelé à davantage d’efforts pour améliorer les services de ressources humaines, promouvoir l’expansion de l’emploi, et optimiser l’allocation des ressources humaines.

Dans une allocution faite lors de la première conférence nationale sur le développement des services de ressources humaines, Li Keqiang a appelé à «soutenir vigoureusement la construction du marché du travail».

Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité de soutenir le marché des talents et le marché de l’emploi, afin de stimuler la vitalité entrepreneuriale et innovante, ainsi que de favoriser un nouvel élan de croissance.

Ainsi, le Conseil des affaires de l’État de Chine, dont Li Keqiang est membre, veut limiter le chômage à 5,5% de la population active. La part des salaires dans le produit intérieur brut doit aussi augmenter, l’écart entre les revenus les plus élevés et ceux les plus bas doit se réduire et l’âge moyen de la population active doit être relevé, selon ce nouveau document.

La Chine va faire de l’emploi une priorité de sa politique économique. D’autant plus que le président Xi Jinping a décidé de réduire – au plus vite – les inégalités sociales, en vue d’assurer une «prospérité commune» à l’ensemble du territoire chinois.

Les droits des travailleurs et travailleuses doivent être améliorés, essentiellement dans le secteur de la technologie où la charge de travail est considérée comme beaucoup trop élevée. Ainsi, le rythme de travail prôné durant des décennies «996» va prendre fin d’ici quelques semaines.

D’ailleurs, la Cour suprême chinoise a réprimandé le secteur de la tech en raison de ses conditions de travail. Ce premier pas vise à pousser les entreprises à revoir les conditions de travail, car la Chine veut s’assurer que les heures de travail soient conformes à la loi et que suffisamment de temps libre est laissé aux travailleurs.

La lutte contre la discrimination sur le lieu du travail va également être renforcée, notamment celles contre les femmes, et les patrons sont encouragés à être flexibles avec les parents ayant de jeunes enfants. Des formations professionnelles vont aussi être proposées aux jeunes mères qui ont cessé le travail après avoir accouché.

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