vendredi, avril 19

La seconde phase du Projet sino-burkinabé Mil attendue par les agriculteurs burkinabé

De notre partenaire TingaNews – Dans le cadre de la fructueuse coopération entre la Chine et le Burkina Faso, le gouvernement chinois a envoyé dans notre pays des experts agricoles chinois qui ont établi un projet d’Assistance Technique pour la démonstration de la Culture de Mil au Burkina Faso.

Arrivée en 2019, l’équipe du Projet mil s’est pleinement engagée à accompagner les efforts du gouvernement burkinabé en matière de sécurité alimentaire par la vulgarisation de pratiques agricoles du mil en vue de parvenir à de meilleurs rendements. Ils ont mis en place des sites de démonstration à Loumbila, région du Plateau central et dans plusieurs autres régions du Burkina.

Pour en comprendre davantage, nous sommes allés à la rencontre de Lookman Ouédraogo. Il travaille avec le Projet Mil en tant qu’ouvrier technique agricole et traducteur en même temps. Il ne tarit pas d’appréciations à l’égard des experts agricoles du Projet Mil au Burkina Faso. Entretien

CELA FAIT TROIS ANS DÉJÀ QUE LA CHINE ET LE BURKINA ONT REPRIS LES RELATIONS DIPLOMATIQUES, DITES-NOUS QUELLES APPRÉCIATIONS FAITES-VOUS DE CETTE COOPÉRATION SINO-BURKINABÉ ?

Cela fait effectivement trois ans que notre pays a repris la coopération avec la Chine. Pour nous les agriculteurs, je peux dire que cette coopération est la meilleure, car elle nous profite beaucoup. Nous apprécions beaucoup cette coopération et prions Dieu que cette coopération continue.

DES EXPERTS CHINOIS TRAVAILLENT ACTUELLEMENT À AMÉLIORER LA PRODUCTION DU MIL AU BURKINA FASO, CELA DANS LE CADRE DU PROJET MIL ; EN TANT QU’AGRICULTEUR COMMENT VOUS VOUS SENTEZ IMPLIQUÉ DANS CE PROJET ?

Nous sommes vraiment impliqués. D’abord, c’est l’apprentissage que nous avons reçu durant ces trois années qui est la partie la plus importante. Les Chinois nous ont appris de nouvelles techniques agricoles qui nous permettent d’augmenter nos rendements avec la culture de plusieurs variétés de mil. Et du coup avec ces nouvelles connaissances que nous avons acquises dans l’agriculture, nos ambitions se sont augmentées au cours de ces trois années.

EST-CE QUE VOUS CONNAISSEZ TOUT LE TRAVAIL EFFECTUÉ PAR LE PROJET MIL AU BURKINA FASO ?

C’est vrai que nous travaillons avec des experts chinois, mais nous ne sommes pas des experts. Donc je ne peux pas dire nous connaissons tout le travail sur le Projet Mil. Mais je peux vous dire que ces Chinois partagent en toute amitié leurs connaissances avec nous, que ce soit lors des séances de formation ou sur le terrain, et franchement, je peux témoigner que les agriculteurs qui travaillent sur les différents sites de démonstration de la culture de mil au Burkina ont beaucoup appris. Si on arrive à vulgariser ces techniques, on peut dire que le Burkina peut se mettre en route vers l’auto-suffisance alimentaire

POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DES CHANGEMENTS QUE LE PROJET MIL VOUS A APPORTÉS AU COURS DE CES TROIS DERNIÈRES ANNÉES ?

Les activités du projet mil nous ont apportés des changements énormes, je ne saurais tous les citer. Personnellement, comme je l’ai dit, j’ai eu beaucoup de connaissance sur la culture du mil. J’ai acquis beaucoup de techniques agricoles et cela a impacté positivement sur la qualité de ma vie.

COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LE CHANGEMENT DE COUT DE VIE ?

D’abord nous étions dans de petits business et maintenant nous travaillons dans un grand projet et en plus avec les techniques apprises, nous pourrons améliorer nos productions et être autonomes.
Au cours des deux dernières années de travail avec le Projet Mil, mes revenus ont considérablement augmenté. J’ai rénové ma maison, acheté des téléviseurs couleur de grande taille et des motos, et mes enfants ont également reçu une meilleure éducation, etc. Je saisis de l’occasion pour leur adresser mes reconnaissances.

VOUS TRAVAILLEZ AVEC D’AUTRES AGRICULTEURS, QUELLES SONT LES APPRÉCIATIONS QUE CES AGRICULTEURS FONT DU PROJET MIL À VOTRE CONNAISSANCE?

Il faut dire que c’est un peu difficile de parler à la place des autres. Mais de façon générale tout le monde apprécie les activités du projet. Et à vrai dire, tous les agriculteurs sont dans l’attente de la suite de ce projet.

DEPUIS QUELQUES TEMPS, VOUS TRAVAILLEZ AVEC LES EXPERTS AGRICOLES CHINOIS DU PROJET MIL. QUE PENSEZ-VOUS DE CES EXPERTS CHINOIS?

Ces experts chinois n’ont pas de problème., Nous travaillons toujours dans la fraternité totale. Au début il y avait juste un petit problème de communication car nous n’avons pas les mêmes cultures jusqu’à ce qu’on s’habitue et maintenant les experts arrivent à communiquer facilement avec nous ce qu’ils veulent nous faire comprendre. Je les apprécie vraiment. Ce sont des personnes qui sont douées; des personnes qui ne sont pas paresseuses. Chaque jour ils sont sur le terrain et dans des formations à notre profit. Nous sentons qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour qu’on soit bien formé sur l’agriculture et je les en remercie.

NOUS SOMMES À LA FIN DE LA PREMIÈRE PHASE DU PROJET MIL, EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ AVEC IMPATIENCE LE LANCEMENT DE LA SECONDE PHASE DU PROJET MIL?-

Oui, bien sûr, c’est la chose que nous attendons le plus. Nous attendons vraiment avec impatience le second programme. A la première phase du projet, nous avons appris beaucoup de choses et s’il n’ y a pas de suite qu’est-ce qu’on va en faire?

NOUS SOMMES À LA FIN DE LA PREMIÈRE PHASE, VOUS SOUHAITEZ QUE LA DEUXIÈME PHASE DU PROJET MIL METTE L’ACCENT SUR QUEL DOMAINE ?

Je souhaite que la deuxième phase du Projet Mil continue de se concentrer sur les moyens de subsistance des gens, sur la base des besoins du développement agricole de mon pays, continue d’ organiser les formations en technologie agricole, d’introduire la technologie hybride chinoise, d’effectuer la démonstration et la vulgarisation du mil hybride , et promouvoir la modernisation industrielle par la transformation et nous aider à augmenter la production et les revenus. Dans le même temps, j’espère également que la deuxième phase du Projet Mil pourra renforcer les échanges entre les deux pays, afin que nous ayons l’opportunité d’aller en Chine pour étudier et apprendre leurs modèles avancés de développement agricole et leurs techniques de culture. Enfin, je tiens à remercier à nouveau le gouvernement burkinabè et le peuple chinois et leur souhaite tout le meilleur.

Entretien réalisé par Jérôme KABORE

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