jeudi, mars 21

Le yuan, une bouffée d’air pour Luanda

La ministre angolaise du commerce, Rosa Pacavira a annoncé ce lundi 3 août que son pays, deuxième producteur de brut en Afrique, avait noué un accord monétaire avec la Chine faisant du yuan la seconde monnaie ayant cours légal. De même, la monnaie angolaise, le kwanza, sera aussi acceptée en Chine.

Luanda, Angola. 20 de mayo de 2015. Visita oficial del Canciller Ricardo Patiño a Angola. Reunión con la Ministra de Comercio Escorcio Rosa Pacavira de Matosde. Carlos Pozo Albán / Cancillería Ecuador
Luanda, Angola. 20 de mayo de 2015. Visita oficial del Canciller Ricardo Patiño a Angola. Reunión con la Ministra de Comercio Escorcio Rosa Pacavira de Matosde. Carlos Pozo Albán / Cancillería Ecuador

« Aucun autre pays n’a accepté un tel accord, seule la Chine l’a fait. Ceci est un avantage majeur. La monnaie sera utilisée dans les deux pays, » a insisté Rosa Pacavira, cité par l’agence de presse portugaise Lusa. Cet accord devrait permettre à l’Angola d’importer davantage de biens chinois et d’être moins dépendant du dollar.

Cet accord arrive au bon moment. La chute du cours du pétrole laisse planer un ralentissement économique du pays, dont les recettes publiques dépendent à 70% du brut de pétrole. « L’économie avait stagné, les déficits jumeaux [déficit public et déficit de la balance commerciale] étaient réapparus, et les réserves de change s’étaient effondrées. Le chômage avait augmenté, le kwanza dévissé et le coût de la vie bondi, » a expliqué au site JeuneAfrique, Carlos Rosado de Carvalho, directeur de l’hebdomadaire Expansão.

A deux ans des prochaines élections présidentielles, le gouvernement fait tout son possible pour éviter une stagnation de son économie. Le président angolais José Eduardo dos Santos avait d’ailleurs annoncé en décembre 2014 que « certaines dépenses publiques seront réduites, notamment les subventions aux prix des carburants. Des projets seront reportés, et le contrôle des dépenses de l’État comme la discipline budgétaire vont être renforcés. » Depuis quelques mois, les banques ont été contrainte de réduire le montant maximal de retrait, faute de liquidités. Cet accord permettra de relever légèrement le kwanza, qui se déprécie depuis deux mois.

Beijing est le premier marché d’exportation de l’Angola, avec 385,8 milliards de kwanzas de ventes angolaises au premier trimestre, devant l’Inde (67,9 milliards), l’Espagne (66,78 milliards) et la France (50 milliards). Au premier trimestre 2015, la Chine a devancé le Portugal, premier fournisseur historique du pays. Ainsi, les exportations portugaises vers l’Angola (10,9% du total) ont atteint 70,03 milliards de kwanzas, contre 107,6 milliards de kwanzas en provenance de Chine représentaient, soit 16,8% du total.

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