Les autorités chinoises ont interdit à leurs concitoyens de se rendre dans les îles de Micronésie, en raison de leurs relations diplomatiques avec Taïwan. Le président des Palaos a alors demandé aux Etats-Unis et au Japon d’aider l’industrie touristique.
Le président Tommy Remengesau a déclaré n’avoir pas eu de confirmation officielle de cette interdiction rapportée par les médias, cependant le nombre de touristes chinois a reculé. En 2016, les touristes chinois représentaient 47% du total des visiteurs étrangers, les Taïwanais 10%. Les Palaos avaient alors accueilli 150.000 touristes.
La compagnie Palau Pacific Airways, qui relie Hong Kong et Koror, vient d’annoncer la suspension de ses vols après une chute du nombre de touristes chinois.
La Chine est l’un des plus gros marché du pays, mais ses relations diplomatiques avec Taïwan ne passent pas à Beijing. Le président des Palaos a assuré que Taïwan avait promis d’augmenter la fréquence de ses vols et qu’il avait demandé l’aide de Washington et Tokyo.
«J’ai contacté le Japon, je leur ai dit ‘s’il vous plaît, construisez un ou deux hôtels de luxe aux Palaos’», a expliqué le président lors d’une conférence de presse le 25 juillet. «J’ai contacté Taïwan, j’ai contacté les Etats-Unis (…) Un petit investissement peut grandement contribuer à la progression économique d’une petite nation comme les Palaos», a indiqué ce dernier.
Des demandes seront envoyées à la Corée du Sud et à l’Union européenne, afin booster le tourisme de son pays. Le président a exclu de renoncer à ses échanges avec Taïwan, car «nous sommes bons amis, qu’il vente ou qu’il pleuve».
De son côté, le ministère taïwanais des affaires étrangères a indiqué que «depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1999, les gouvernements et les peuples des deux pays entretiennent une collaboration robuste dans les domaines de l’agriculture, des énergies vertes, de la santé, de la formation des talents et du tourisme».
