jeudi, avril 25

L’UE veut de la clarté et de l’unité dans la politique à l’égard de la Chine

Dans un communiqué de presse, le Parlement européenne a indiqué qu’il était nécessaire d’avoir « une approche commune de l’UE à l’égard de la Chine« , lors d’un débat sur la nécessité d’une stratégie cohérente à son égard.

« Nous ne pouvons pas parler d’une seule voix car il y a plusieurs voix au sein de l’UE, mais nous devons au moins être sur la même longueur d’onde« , a déclaré chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell.

Ce dernier a rappelé que les relations de l’UE avec la Chine se sont récemment détériorées en raison des sanctions européennes, des difficultés rencontrées par la Lituanie et des exercices militaires chinois dans le détroit de Taïwan, entre autre, il a souligné que, bien que l’UE et la Chine soient dans une configuration de rivalité, l’UE devait continuer de parler à la Chine.

« En raison de son influence massive dans le monde, nous ne pouvons pas simplement cesser de lui parler parce que ce n’est pas une démocratie », a souligné Josep Borrell. Ce dernier a toutefois fait la différence entre : « la Chine n’est pas la Russie ».

La Chine « est une superpuissance qui se développe, en particulier dans les pays du Sud. Quatre domaines présentent un intérêt particulier : les valeurs de l’UE, la sécurité économique, Taïwan et l’Ukraine ».

Pour la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, « la montée en puissance de la Chine en tant qu’acteur politique et économique international, ainsi que les intérêts de l’UE, rendent d’autant plus importante la nécessité pour l’Europe de maintenir ses relations avec Pékin« .

Cette dernière n’a jamais caché son hostilité vis-à-vis de la Chine, et adoptant la position américaine, sur la question de Taiwan, des semi-conducteur, et entre autre sur les minerais de terres rares. Cette dernière pousse ouvertement l’Union européenne à se ranger derrière la bannière américaine dans le conflit, qui oppose les Etats-Unis à la Chine.

« Pour moi, cela montre qu’une dissociation n’est ni viable, ni souhaitable, ni même pratique pour l’Europe. Mais il est clair que l’Europe doit s’efforcer de réduire les risques liés à certains aspects importants et sensibles de nos relations », a déclaré cette dernière devant les députés européens.

Selon elle, « l’Europe doit définir sa propre approche distincte, qui laisse également de la place à la coopération avec d’autres partenaires », ajoutant que « et le point de départ, c’est la nécessité d’avoir une vision commune et très claire des risques et des opportunités de notre engagement avec la Chine« .

Les députés ont exigé une stratégie efficace, cohérente et unifiée à l’égard de la Chine. Cependant, il n’y a pas d’unité avéré entre les pays européens vis-à-vis de la Chine.

De nombreux députés anti-Chine ont indiqué que « nous ne pouvons pas être dans la confrontation, mais notre politique doit être fondée sur la réciprocité, le respect mutuel et le respect du droit international« .

Pour certains d’entre eux, « l’UE doit défendre ses intérêts économiques et ses valeurs ». Or certains ont critiqué la récente déclaration du Président français Emmanuel Macron sur Taïwan, estimant qu’il était « naïf de dire que Taïwan ne concernait pas l’Europe« . Ils ont également souligné que la livraison d’armes à la Russie et la modification du statu quo sur Taïwan n’étaient pas acceptables pour l’UE.

Faisant référence à la situation des Ouïghours et d’autres minorités dans la région autonome du Xinjiang par la Chine, certains députés ont exhorté l’UE à pousser Pékin à respecter les droits humains, estimant que ces droits constituaient le cœur de la politique étrangère de l’UE vis-à-vis de la Chine.

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