jeudi, mars 21

Vers un déficit budgétaire de 2,8% en 2019

Le ministère chinois des Finances va proposer pour 2019 un objectif de déficit budgétaire de 2,8% du produit intérieur brut, en légère hausse par rapport à celui de 2,6% fixé pour 2018, rapporte l’agence de presse Bloomberg.

Les objectifs économiques de la Chine, généralement annoncés en mars, sont suivis avec attention par les marchés financiers, qui recherche des indices sur une possible évolution de la politique budgétaire ou monétaire.

Selon Bloomberg, l’objectif a été proposé en décembre par le ministère et doit encore être avalisé par le Parlement., à l’instar de l’objectif de croissance de 2019.

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Le déficit devrait être limité par les émissions de dette des administrations locales pour financer des projets d’infrastructures. Celles-ci pourraient atteindre 2.000 milliards de yuans (255,2 mds€), contre 1.350 milliards l’an dernier (170,1 mds €), selon des économistes.

En 2018, le gouvernement avait réduit l’objectif de déficit budgétaire à 2,6% contre 3% l’année précédente, sa première baisse depuis 2012. Cela ne l’a pas empêché de mener une politique de relance par le biais des émissions d’emprunts des collectivités locales.

Les chiffres du PIB chinois, attendus le 21 janvier, devraient faire ressortir un ralentissement de la croissance à environ 6,6% en 2018 contre 6,9% en 2017. Pour certains économistes, une poursuite de la décélération devrait avoir lieu en début d’année avant que les mesures de soutien à l’activité ne commencent à porter leurs fruits.

Le vice-président de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR) a également évoqué des mesures prochaines pour stimuler la consommation, notamment les achats de voitures et d’électroménager.

De son côté, l’agence de notation Fitch a indiqué qu’elle pourrait revoir sa note A+ de la Chine ou la perspective stable qui lui est attachée, si le gouvernement engagé une relance massive.

« Si la réponse au ralentissement de la croissance est la même qu’au moment de la crise financière mondiale, cela nous obligerait à revoir la notation car les déséquilibres macroéconomiques s’en trouveraient accrus, compte tenu du niveau d’endettement déjà élevé du secteur privé », a déclaré à Reuters James McCormack, chef analyste pour la dette souveraine chez Fitch, en marge d’un événement à Londres.

Les grandes agences de notation, Fitch, S&P Global et Moody’s, ont toutes trois assorti leurs notes souveraines A+/A1 de perspectives « stables » mais Fitch et la seule à ne pas avoir réduit sa note ces deux dernières années.