Vladimir Poutine est attendu en Chine pour le sommet de l’OCS
Le président russe Vladimir Poutine est attendu le 7 septembre matin à Tianjin, dans le nord de la Chine, pour un sommet régional censé opposer à l’Occident un autre modèle de gouvernance qui rallierait une grande partie de la planète.
Le président russe Vladimir Poutine, ses homologues iranien et turc Massoud Pezeshkian et Recep Tayyip Erdogan, ainsi que le premier ministre indien Narendra Modi, font partie d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement eurasiatiques attendus, avec des responsables de plusieurs organisations internationales ou régionales, au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) programmé autour du président chinois Xi Jinping dimanche et lundi dans la mégapole portuaire de Tianjin.
Certains chefs d’Etat, dont Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian, sont invités à prolonger leur séjour jusqu’au 3 septembre. Ils assisteront à la démonstration par leur hôte de ses capacités militaires, à la faveur d’un grandiose défilé célébrant à Pékin les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la victoire contre le Japon.
Compétition régionale
De nombreux alliés de Kiev soupçonnent la Chine de soutenir la Russie contre l’Ukraine. La Chine invoque la neutralité et accuse les pays occidentaux de prolonger les hostilités en armant l’Ukraine. Xi Jinping a indiqué le 2 septembre que les relations avec la Russie comme «les plus stratégiquement importantes existant entre grands pays», dans un monde «troublé et changeant».
Le sommet «va renforcer la capacité de l’OCS à répondre aux défis et aux menaces du monde contemporain et consolider la solidarité à travers l’espace commun eurasiastique», a déclaré Vladimir Poutine à l’agence officielle Chine nouvelle. Il fait écho au discours chinois en appelant lui aussi de ses vœux un «ordre mondial multipolaire plus juste».
L’Organisation de coopération de Shanghai serait le modèle, loin des «mentalités de la Guerre froide et des notions dépassées de confrontation géopolitique», selon les mots de l’agence de presse chinoise, Xinhua. Ce dernier a indirectement visé les Américains et leurs alliés occidentaux.
L’OCS allie dix États membres et 16 pays observateurs ou partenaires et représente presque la moitié de la population mondiale et 23,5% du PIB de la planète. Elle est présentée comme un contrepoids à l’Otan.
L’OCS fait face à des problèmes profonds. Ainsi, la Chine et l’Inde, qui se livrent une farouche compétition régionale, s’emploient à resserrer leurs liens après les hostilités qui les ont opposées en 2020 sur leur frontière, en raison des droits de douane américains qui les touchent.


