vendredi, février 23

Wang Yi dénonce le « harcèlement économique des Etats-Unis

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a fermement dénoncé un « harcèlement économique » par les Etats-Unis du géant des télécoms Huawei.

Ce dernier a prévenu que le gouvernement chinois se battrait « jusqu’au bout » dans la guerre commerciale contre Washington. Le conflit s’est envenimé après la récente décision de l’administration Trump de placer la compagnie Huawei sur liste noire au nom de la sécurité nationale, poussant plusieurs entreprises, comme Google, à rompre ses relations avec le fabricant chinois de smartphones.

« L’utilisation par les Etats-Unis de la puissance de l’État pour mettre arbitrairement la pression sur une entreprise privée chinoise telle que Huawei, c’est typiquement du harcèlement économique », a déclaré Wang Yi, selon un communiqué publié mercredi soir par son ministère.

Le président Donald Trump a décidé de bannir les exportations de produits technologiques américains vers certaines entreprises jugées « à risque« , franchissant une nouvelle étape dans l’offensive engagée contre la Chine.

A lire aussi : Donald Trump interdit Huawei

Après Google et certaines entreprises américaines, le géant japonais de l’électronique Panasonic a annoncé cesser de fournir certains composants à Huawei, en raison de l’interdiction américaine. La veille, des opérateurs téléphoniques au Japon et au Royaume-Uni ont annoncé reporter la mise en vente de smartphones Huawei.

« Certaines personnes aux Etats-Unis ne veulent pas que la Chine jouisse du droit légitime de se développer et cherchent à entraver son processus de développement », a déclaré Wang Yi. « Cette approche américaine extrêmement présomptueuse et égocentrique n’est pas à même d’obtenir l’approbation et le soutien de la communauté internationale », a-t-il souligné.

La Chine et les Etats-Unis n’ont toujours pas reprit leurs négociations commerciales et s’affrontent toujours via l’imposition mutuelle de droits de douane punitifs. « Si les États-Unis sont disposés à négocier sur un pied d’égalité, alors du côté chinois, la porte est grande ouverte« , a souligné Wang Yi. « Mais s’ils optent pour une politique de pression maximale, la Chine répliquera et se battra jusqu’au bout. »