mardi, mars 26

Amnesty International déplore l’influence de la Chine à Hong Kong

Avec les manifestations monstres à Hong Kong culmine l’« érosion constante des droits de l’homme » à Hong Kong, a souligné Amnesty International qui déplore l’influence croissante de la Chine en la matière au titre de la « sécurité nationale ».

« Pour les millions qui sont descendus dans la rue à Hong Kong cet été, ce décret est la pointe de l’iceberg des assauts de Pékin sur leurs droits fondamentaux », estime Joshua Rosenzweig, chef du bureau de l’ONG pour l’Asie de l’Est.

L’ONG de défense des droits de l’homme a déploré dans un rapport (intitulé en anglais « Beijing’s Red Line in Hong Kong« ) l’emprise de la Chine continentale à Hong Kong, et les restrictions croissantes pesant sur les résidents de l’archipel.

Amnesty International a collecté les témoignages de journalistes, activistes, académiques, étudiants, travailleurs humanitaires et avocats, qui expliquent comment les autorités hongkongaises, dictées par Beijing, ont mis en place des politiques de plus en plus répressives depuis la révolte des parapluies en 2014.

Certains d’entre eux ont affirmé que leurs appels pacifiques au respect des droits de l’Homme et à la démocratie avaient fait d’eux les cibles des autorités chinoises et hongkongaises.

Amnesty International pointe l’une des préoccupations rapportées par les témoins est l’absence de responsabilité pour le recours illégal à la force par la police lors des manifestations.

L’ONG a indiqué qu’au cours des cinq années entre le Mouvement des parapluies et la dernière vague de manifestations, les autorités chinoises se sont de plus en plus retranchées derrière leur « définition vague » de la sécurité nationale.

« Les autorités chinoises ont de plus en plus interprété l’exercice ordinaire des droits fondamentaux comme un franchissement de cette ligne rouge », a noté Amnesty International.

« Ligne rouge » tracée en 2017 par le président chinois Xi Jinping, concernant toutes tentatives à Hong Kong d’éroder la souveraineté chinoise.

Le gouvernement de Hong Kong a adopté les mêmes tactiques, enfreignant ses obligations internationales en matière de droits de l’homme, souligne l’ONG.

« Les autorités doivent prouver qu’elles comptent bien protéger les droits de l’homme à Hong Kong, même si cela signifie se heurter à la ligne rouge de Pékin », a souligné Joshua Rosenzweig.