Le séisme qui a secoué dimanche 3 septembre la Corée du Nord, imputé à un essai nucléaire nord-coréen, a été ressenti dans des régions frontalières du nord-est de la Chine.
Ce « séisme artificiel » fait suite au 6ème essai nucléaire de la Corée du nord et serait à six fois plus puissant que celui provoqué par son 5ème test, selon les services météorologiques sud-coréens.
Le président américain Donald Trump a réagi à ce dernier essai nucléaire nord-coréen en dénonçant sur Twitter les actions « très hostiles et dangereuses pour les Etats-Unis » du régime de Pyongyang. Il a également estimé que la Corée du Nord était un « Etat voyou qui est devenu une grande menace et une source d’embarras pour la Chine, qui essaie d’aider mais avec peu de succès ».
La secousse tellurique d’une magnitude de 6,3 a été ressentie pendant « environ huit secondes » dans plusieurs localités de la province chinoise du Jilin, a indiqué CCTV.
Les villes frontalières de Yanji et de Baishan ont été touchées, mais le séisme a également été perçu dans le capitale provinciale Changchun, à plus de 400 kilomètres du fleuve séparant les deux pays.
Les chinois sont de plus en plus inquiets car les trois provinces du « Dongbei« , au nord-est du pays, sont les plus proches de la Corée du Nord.
Trois heures après l’explosion, le dirigeant Kim Jong-Un a confirmé avoir testé une bombe H, au moment où le président chinois Xi Jinping s’apprêtait à s’exprimer lors du forum d’affaires lié aux BRICS.
Beijing a vivement « condamné vigoureusement » le nouvel essai nucléaire effectué dimanche par la Corée du Nord, tout en exhortant Pyongyang à « cesser d’aggraver la situation » avec des « gestes qui ne servent pas ses intérêts ».
Le ministère chinois des affaires étrangères a indiqué que la Corée du Nord « a ignoré l’opposition générale de la communauté internationale et effectué un nouveau test nucléaire. Le gouvernement chinois exprime son opposition résolue et condamne vigoureusement » cette action.
