mardi, avril 23

Beijing limoge son représentant à Hong Kong

Le gouvernement chinois a annoncé le remplacement de son principal représentant à Hong Kong. Ce changement intervient au moment où la situation à Hong Kong s’enlise avec des manifestants pro-démocratie quasi-quotidiennes.

Wang Zhimin, 62 ans, « a été démis de ses fonctions de directeur du Bureau de liaison » pour les affaires de Hong Kong, le 4 janvier et a été remplacé par Luo Huining.
Wang Zhimin avait été nommé en 2017 à la tête de cette administration basée à Hong Kong, représentant ainsi le pouvoir de Beijing dans l’ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.

D’après la chaîne CCTV, le nouveau responsable du Bureau, Luo Huining, est l’ancien responsable de la province du Shanxi. A 65 ans, il a été nommé fin décembre vice-président de la Commission des Affaires financières et économiques du Parlement chinois, selon les médias locaux.

Cette nomination intervient alors que la région administrative spéciale fait face depuis juin 2019 à un conflit inédit par sa durée et sa violence, et voit les autorités locales ne pas parvenir à apaiser la situation au grand désarroi de Beijing.

Selon Lau Yui-siu, un commentateur politique, la Chine cherche une réponse économique à la crise. La nomination de Luo Huining « indique que Beijing va mettre l’accent sur les politiques de développement économique, l’amélioration des conditions de vie des gens et l’intégration » de Hong Kong, a expliqué ce dernier à l’Agence France Presse.

Luo Huining « a dirigé certaines provinces défavorisées (…) et cela lui a permis d’acquérir une expérience différente de celle de fonctionnaires ayant une formation en droit et en politique comme Wang Zhimin », son prédécesseur, a souligné le commentateur.

En vertu du principe « Un pays, deux systèmes« , Hong Kong possède jusqu’en 2047 un système semi-autonome et de libertés très étendues n’existant pas en Chine continentale, comme une justice indépendante et la liberté d’expression.

Mais le territoire de plus de 7 millions d’habitants est secoué depuis juin 2019 par des manifestations, parfois violentes, de militants qui dénoncent l’ingérence jugée grandissante de Beijing dans ses affaires et exigent des réformes démocratiques.

Le Bureau de liaison est le symbole de la présence de Beijing à Hong Kong. Il a été visé à plusieurs reprises par les manifestants. D’ailleurs, en juillet 2019, il avait été la cible de jets d’oeufs et de graffitis. Suite à quoi, Beijing avait dénoncé des actes « absolument intolérables » et appelé à « punir les coupables ».

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