dimanche, mars 24

Demosistō, le nouveau parti de Joshua Wong

Quinze jours après l’annonce de la création du Parti Nationaliste de Hong Kong, le célèbre Joshua Wong a décidé de créer un parti pro-démocratique avec ses camarades de Sholarism. Appelé « Demosistō« , les jeunes pousses de la Révolution des parapluies visent à contester les prochaines élections législatives de septembre 2016, dans le but disent-ils de défendre le droit à « l’autodétermination » de Hong Kong.

Fondé par Joshua Wong, Agnes Chow, Oscar Lai et le secrétaire générale de la Fédération des étudiants de Hong Kong, Nathan Law,  le parti souhaite l’instauration d’un référendum pour déterminer la souveraineté de Hong Kong après 2047, lorsque le « Une Chine », principe de deux systèmes en un instauré dans la Déclaration commune et la Loi fondamentale de Hong Kong sino-britannique arrivera à expiration.

Un nom tiré du grec et du latin

demosistoSelon la page Wikipedia consacré à Demosistō, il est expliqué que le nom du parti est dérivé du grec « demos » (peuple) et du latin « sisto » (signifie « to stand, supporter, résister, se tenir debout, rester debout, se lever, prendre position). Le nom du parti assure la résistance à la répression par le peuple, ont expliqué Joshua Wong Chi-fung et Agnes Chow Ting, co-fondatrice et héroïne du film « The Younger Games », lors de la conférence de presse de lancement, le 10 avril.

Dans un édito publié par le South China Morning Post, Alex Lo se montre très critique vis-à-vis du nom prit par Joshua Wong. Il écrit : « en accord avec leur tradition de choisir le pire nom possible pour eux-mêmes, les jeunes militants qui ont déjà formé Scholarism ont maintenant lancé un parti politique appelé Demosisto ».

Ironisant, Alex Lo explique que « vous avez besoin du grec et du latin pour savoir ce que cela signifie. Voilà pour le populisme. Ne devrait pas le nom d’un parti politique facile de dire et de se rappeler, et d’être immédiatement identifiable à son agenda politique pour ses partisans et les électeurs potentiels ? »

Raillant le nom de ce nouveau parti politique, l’éditorialiste du SCMP souhaite bonne chance à ce parti, qui a « pris une position plus modérée que les localistes radicaux qui appellent à l’indépendance de Hong Kong, et accepter que les gens de Hong Kong peuvent légitimement choisir de rester une partie de la Chine ».

Une idéologie ferme et des perspectives politiques

Demosistō se base sur l’auto-initiation, avec la mise en place au sein du parti, d’un système de pétition visant à rester au contact du peuple, afin qu’il puisse faire des propositions sociales et économiques. Vient ensuite, l’auto-gouvernance, le parti vise à analyser le Hong Kong d’hier et d’aujourd’hui afin de préparer l’avenir.

Il souhaite sortir du joug du Parti Communiste Chinois, « sans tomber dans le piège émotionnellement attrayant de le populisme qui divise entre ‘nous’ et ‘eux’ fondée sur la nationalité. Il propose également que l’histoire locale de Hong Kong être évalué de façon équitable et éduqué au public« .

Mei Lan Ng, Fermi Wong, Oscar Lai, Nathan Law, Shu Kei, Agnes Chow, Joshua Wong
Mei Lan Ng, Fermi Wong, Oscar Lai, Nathan Law, Shu Kei, Agnes Chow, Joshua Wong

Troisième base du parti, l’autonomie. L’objectif est de « défendre la multiplicité et la progression sociale, pour protéger les personnes vulnérables, y compris les minorités sexuelles et les jeunes dans la société« , atteindre le consensus sur l’après 2047, à travers des débats, sur les sujets sociaux, économiques et politiques.

Enfin, l’auto-détermination du peuple de Hong Kong via la mise en place d’une « Charte de Hong Kong », qui « remodèle une constitution nouvelle, autonome et l’ordre sociopolitique de la ville« . Demosistō estime que Hong Kong doit « lutter pour leurs droits sur la question de la souveraineté de la ville ».

« We are the People. We are the Demos« , (Nous sommes le peuples. Nous sommes des Demos). est désormais le slogan de ce jeune parti et dont le site www.demosisto.hk, déjà actif, met en évidence la liste des fondateurs, dont le cinéaste, Shu Kei, Mei Lan Ng, membre fondateur de l’Alliance des enseignants progressistes (Progressive Teachers’ Alliance) et Fermi Wong, fondatrice de Hong Kong Unisson, organisation non-gouvernementale pour l’égalité raciale à Hong Kong.

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *