mardi, avril 23

Deux instituts dénoncent les risques de prolifération nucléaire liés à la coopération AUKUS

L’Association chinoise de contrôle des armements et du désarmement et l’Institut chinois de stratégie de l’industrie nucléaire ont publié conjointement un rapport de recherche intitulé «Collusion dangereuse : les risques de prolifération nucléaire liés à la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires».

Dans son article, l’Association chinoise de contrôle des armements et du désarmement et l’Institut chinois de stratégie de l’industrie nucléaire ont indiqué que « la collaboration proposée d’Aukus aura d’autres effets de franchis, notamment des risques de sécurité nucléaire plus élevés et des courses armées potentielles dans les sous-marins nucléaires. De plus, le transfert de missiles de croisière Tomahawk affaiblira également sérieusement le régime de contrôle des exportations de missiles internationaux existants et aura un impact négatif profond sur l’équilibre stratégique et la stabilité mondiales ».

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Les deux organismes demandent aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l’Australie de « révoquer immédiatement leurs mauvaises décisions, à arrêter leurs actes dangereux qui sapent le régime mondial de la non-prolifération nucléaire et endommagent la sécurité et la stabilité mondiales, et réalisent fidèlement leur international Obligations de non-prolifération ».

Ils appellent également la communauté internationale à « prendre des mesures pragmatiques pour protéger conjointement l’intégrité, l’autorité et l’efficacité du régime mondial de non-prolifération nucléaire ».

Lors d’une conférence de presse, le 20 juillet, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin a indiqué que « c’est la première fois qu’une institution de recherche chinoise a publié un rapport de recherche spécial sur la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires ».

Le rapport souligne que la coopération entre les trois pays en matière de sous-marins nucléaires constituerait un précédent indésirable de transfert de tonnes de matières nucléaires de qualité militaire des États dotés d’armes nucléaires vers des États non dotés d’armes nucléaires, apportant ainsi de sérieux risques de prolifération nucléaire.

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Ce dernier a indiqué qu’au moyen de données et de documents détaillés, le rapport dévoile profondément que la coopération entre les trois pays en matière de sous-marins nucléaires constitue une violation grave de l’objet et du but du «Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires», une violation directe du «Statut de l’Agence internationale de l’énergie atomique» (AIEA), un défi au système de garanties et de surveillance de l’AIEA, une atteinte à la stabilité stratégique mondiale, un impact négatif sur le système international de non-prolifération nucléaire, une intensification de la course aux armements et un danger pour la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique.

« Cela prouve à nouveau que les inquiétudes de la communauté internationale concernant la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires sont fondées », a assuré Wang Wenbin.

Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a indiqué que « les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie devraient répondre efficacement aux préoccupations de la communauté internationale, remplir fidèlement leurs obligations internationales en matière de non-prolifération nucléaire et révoquer la décision erronée de coopération entre les trois pays en matière de sous-marins nucléaires ».

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