jeudi, avril 25

En Norvège, la Chine veut un accord de libre-échange

Le ministre des affaires étrangères, Wang Yi, a plaidé lors de sa visite en Norvège pour la conclusion rapide d’un accord de libre-échange, mettant cependant en garde contre la remise d’un nouveau Nobel de la paix à un membre opposer à la Chine.

En 2010, le Comité Nobel avait attribué un Prix Nobel à Liu Xiaobo, militant pour la démocratie en Chine. Ce prix avait jeté un froid entre la Chine et la Norvège et entraîné la suspension de pourparlers commerciaux, qui auraient pu faire du pays nordique le premier en Europe à signer un accord avec la Chine.

Les négociations avaient repris en 2017 après la réconciliation entre les deux pays. «Étant donné l’impact du Covid-19, l’aboutissement rapide des négociations sur un (accord de libre-échange) entre la Chine et la Norvège est d’une grande importance pour les relations et le commerce bilatéraux», a affirmé Wang Yi lors d’une visite à Oslo dans le cadre d’une tournée européenne.

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«Les deux parties doivent accélérer la négociation et l’amener à une conclusion rapide», a-t-il insisté au cours d’une conférence de presse.

Interrogé sur la nomination au Nobel du peuple de Hong Kong – qui a manifesté en masse contre la loi chinoise sur la sécurité – par une députée norvégienne depuis devenue ministre, Wang Yi a répondu par une mise en garde contre toute «ingérence» de la Norvège dans les affaires intérieures de la Chine.

«Dans le passé, et aujourd’hui, à l’avenir, la Norvège rejettera fermement toute tentative par quiconque d’utiliser le prix Nobel de la paix pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine», a-t-il déclaré.

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«Cette position de la Chine est solide comme un roc et nous ne voulons pas que quiconque politise le prix Nobel de la paix», a-t-il ajouté. Décerné par le comité Nobel norvégien -indépendant du pouvoir -, le Nobel de la paix 2020 doit être annoncé le 9 octobre à Oslo. Une cérémonie qui sera scruté par tous.

Alors que le président américain Donald Trump continue de qualifier le Covid-19 de «virus chinois» et d’accuser la Chine pour la gestion de la pandémie, Wang Yi a émis des doutes sur l’origine de la maladie.

«Si la Chine a été le premier pays à informer l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé, ndlr) et d’autres pays de l’apparition du virus, cela ne veut pas dire que le virus trouve son origine en Chine», a-t-il dit.

«En fait, ces derniers mois, nous avons vu des informations (…) montrant que le virus est apparu dans plusieurs endroits du monde, beaucoup d’entre eux avant la Chine», a-t-il précisé.

 

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