jeudi, avril 18

Un faux vétérinaire coupait les cordes vocales des chiens

Un faux « vétérinaire » fait l’objet d’une enquête pour avoir retiré en pleine rue les cordes vocales de chiens jugés « bruyants » par leur propriétaire.

Le quotidien de Chengdu a diffusé dimanche 18 septembre une vidéo montrant le chirurgien autoproclamé utilisant de longs ciseaux pour réaliser ces ablations sur des canidés, préalablement anesthésiés et dont la gueule est maintenue ouverte par des ficelles.

Le Journal a souligné que le praticien réalisait ces interventions sur une simple table en bord de rue, et le pseudo « vétérinaire » ne lavait pas ses instruments entre deux opérations.

Le retrait partiel (et non total) de tissus des cordes vocales est une intervention chirurgicale répandue, utilisée afin de réduire le volume des aboiements de chiens. Mais le praticien incriminé, appelé M. Zeng, n’avait pas le permis nécessaire pour réaliser de telles opérations, a indiqué le bureau local de l’agriculture et des forêts dans un communiqué.

Les clients interrogés par le Journal économique de Chengdu ont expliqué avoir eu recours aux services du vétérinaire car leur chien était trop « bruyant« , ce qui avait suscité les critiques de leurs voisins. M. Zeng demandait pour chaque intervention de 50 à 80 yuans (6 à 10 euros) suivant la taille de l’animal.

En 2009, le gouvernement a rédigé sa première loi de protection animale visant à condamner et à punir les maltraitances et les actes de cruauté infligés aux animaux. Le projet de cette loi définit les bases selon lesquelles les animaux doivent être traités.

Malgré cela des scènes atroces sont diffusées lors du Festival de Yulin, mais aussi au quotidien, que ce soit les animaux obligés d’être sur deux patte, à Pizza, l’ours le plus triste du monde.

A l’époque, Grace Gabriel, directrice du bureau IFAW Asie, assurait que « la Chine vient de faire un pas en avant considérable, non seulement pour les millions d’animaux victimes d’actes de cruauté mais aussi pour le pays qui véhicule ainsi une image de progrès social et d’harmonie ».

Pour cette dernière, « la cruauté envers les animaux génère de la souffrance animale mais traduit aussi une dégradation de la société. Imaginez ce que ressent un enfant témoin de ces actes brutaux… Il grandira avec l’idée que c’est la façon appropriée de traiter un être vivant ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *