mardi, mars 26

La Banque mondiale relève ses prévisions de croissance de la Chine pour 2021

La Banque mondiale a révisé à la hausse ses projections pour la croissance du PIB de la Chine, qui devrait augmenter de 8,5% d’une année sur l’autre en 2021, contre une prévision de 8,1% en avril.

Alors que l’économie de la Chine devrait croître plus rapidement que prévu, la plupart des autres pays de la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique (EAP) pourraient faire face à une croissance plus lente ainsi qu’à une baisse des taux d’emploi et de la participation au marché du travail, selon la déclaration du 29 septembre des économistes de la Banque mondiale lors d’une conférence de presse en ligne.

La Banque mondiale a prédit dans son rapport de mise à jour économique de l’automne 2021 sur l’Asie de l’Est et le Pacifique que la croissance économique dans l’ensemble de la région sera de 7,5% en 2021, en légère hausse par rapport aux prévisions d’avril de 7,4%.

Cependant, hormis la Chine, la croissance du PIB pour le reste de la région devrait être de 2,5%, soit environ 2 points de pourcentage de moins que la mise à jour d’avril.

Les économistes de la Banque mondiale ont indiqué que l’épidémie de Covid-19 devrait réduire la croissance potentielle dans la région, ce qui a déjà entraîné une contraction de la production réelle récemment, ainsi qu’une détérioration des bilans bancaires et une incertitude accrue.

«Comme la récente reprise économique des pays de la région EAP est inégale, ils devraient prendre des mesures pour contenir la pandémie de COVID-19 et renforcer les soutiens macrofinanciers», a indiqué Aaditya Mattoo, économiste en chef de la région EAP de la Banque mondiale, cité par le CIIE.

Pour Yi Gang, le gouverneur de la Banque populaire de Chine (PBOC, banque centrale chinoise), la Chine est désormais en mesure d’atteindre un taux de croissance potentiel de 5 à 6%, un niveau de production qui maintient l’économie en équilibre. La production potentielle d’un pays est généralement déterminée par la productivité et l’offre de main-d’œuvre, sans l’influence de l’inflation.

D’après ce dernier, cela signifie que la Chine n’a pas besoin d’adopter un assouplissement monétaire agressif, ou en particulier des achats d’actifs ou des mesures d’assouplissement quantitatif.

La Chine a les moyens de mettre en œuvre une politique monétaire normale pendant une période plus longue, et la période d’une telle politique monétaire normale sera prolongée «aussi longtemps que possible», a déclaré le gouverneur.

Yi Gang a indiqué que «l’objectif ultime de la politique monétaire de la Chine est de maintenir la stabilité de la valeur de la monnaie et de promouvoir la croissance économique. Le taux d’intérêt est la clé pour atteindre l’objectif de la politique monétaire».

La Banque populaire de Chine a lancé un mécanisme de négociation électronique pour la facilité de prêt permanent, ou SLF (standing lending facility), un outil de politique monétaire fournissant des liquidités à court terme. Cette mesure a amélioré le système de taux d’intérêt du pays, appelé «corridor de taux d’intérêt», a indiqué la banque.

Actuellement, le taux d’intérêt de l’opération d’open market est le taux directeur à court terme de la banque centrale, et le taux d’intérêt de la facilité de prêt à moyen terme, ou MLF (medium-term lending facility), est le taux directeur à moyen terme. Le taux d’intérêt MLF de la Chine à un an est actuellement de 2,95%.

Par ailleurs, le gouverneur de la banque centrale a indiqué que le taux de réserves obligatoires, ou RRR, est désormais de 1,62%, un niveau «propice à équilibrer les intérêts de toutes les parties et à soutenir le développement durable des institutions financières».

Le 29 septembre, la PBOC a injecté des liquidités dans le système financier pour la neuvième journée consécutive, la plus longue durée depuis décembre 2020. La liquidité a été offerte par le biais de 100 milliards de yuans (13,40 milliards d’euros) d’accords de prise en pension de 14 jours, résultant en une injection nette de 40 milliards de yuans (5,36 milliards d’euros), afin de maintenir les taux d’intérêt du marché monétaire à un niveau stable.

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