mardi, avril 23

La Chine appelée à négocier une trêve avec la Russie par Kiev

Lors d’une conversation téléphonique le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a demandé à son homologue chinois Wang Yi de « servir de médiateur entre son pays et la Russie pour négocier une trêve ».

Un communiqué publié par le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que le ministre Wang Yi a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien, à la demande de Dmytro Kuleba.

Une source a expliqué à l’agence de presse turque Anadolu que Dmytro Kuleba avait informé Wang Yi du déroulement du premier cycle de négociations entre l’Ukraine et la Russie et que la priorité de Kiev était de stopper les hostilités.

L’Ukraine s’est dite ouverte à un règlement de la crise en cours par la négociation et traite les pourparlers avec la Russie en toute sincérité. Dmytro Kuleba a indiqué que « malgré les difficultés actuelles, la partie ukrainienne garde son calme et sa détermination à faire progresser les discussions ».

La Chine a joué un rôle constructif dans la question ukrainienne, selon le chef de la diplomatie ukrainienne. Le ministre ukrainien a souligné que l’Ukraine se tenait prête à renforcer la communication avec la partie chinoise et espère que la médiation chinoise permettra de conclure un cessez-le-feu, a indiqué l’agence de presse Xinhua.

De son côté, Wang Yi a souligné que la situation en Ukraine avait rapidement basculé et que la Chine déplorait qu’un conflit ait éclaté entre l’Ukraine et la Russie, le pays étant par ailleurs très inquiet au sujet des préjudices subis par les civils.

« La position fondamentale de la Chine sur la question ukrainienne est ouverte, transparente et constante », a insisté le ministre chinois, qui a rappelé que la Chine soutenait toujours le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays.

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Concernant la crise actuelle, la Chine exhorte l’Ukraine et la Russie à trouver une solution au problème par la négociation et est favorable à tout effort international constructif qui serait propice à un règlement politique, a-t-il poursuivi.

De son côté, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a indiqué que « la Chine enjoint à l’instigateur des tensions en Ukraine de réfléchir sur lui-même plutôt que de rejeter la faute sur la Chine ».

Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé « un faux rapport » du New York Times, affirmant que la Chine aurait eu une «connaissance préalable» des opérations militaires de la Russie en Ukraine.

« C’est une information complètement fausse. De telles remarques visant à faire diversion pour se dérober à ses responsabilités sont méprisables », a déclaré jeudi Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, à l’occasion d’une conférence de presse. Celui-ci a rejeté l’article du New York Times affirmant que «de hauts responsables chinois ont eu un certain niveau de connaissances directes» concernant les opérations militaires prévues par la Russie.

«Nous connaissons tous parfaitement le cœur du problème. […] L’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Union soviétique, George Kennan, a averti dans les années 1990 que l’expansion continue de l’OTAN contre la Russie serait l’erreur ayant les conséquences les plus graves de la politique étrangère des Etats-Unis, mais le gouvernement américain a ignoré son conseil», a déclaré le porte-parole.

Wang Wenbin a appelé « l’instigateur de cette crise à réfléchir à son propre rôle et d’assumer ses responsabilités, afin de résoudre ce problème en prenant des mesures concrètes pour apaiser la situation, plutôt que de rejeter la faute sur les autres ».

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