mercredi, mars 27

La Chine exhorte la Nouvelle-Zélande à cesser son soutien à Taïwan

La Nouvelle-Zélande a apporté son soutien dans le débat sur la question de savoir si Taïwan devrait être autorisée à rejoindre l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Taïwan a quelque chose à offrir à l’OMS en ce moment », a déclaré le ministre des Finances Grant Robertson lors d’une conférence de presse, en répondant à la question de savoir si la Nouvelle-Zélande soutiendrait l’inclusion de Taïwan dans l’OMS en tant qu’observateur.

L’exclusion de Taïwan a été exclut de l’organisme des Nations Unies, en raison des objections de la Chine, assurant que l’île est l’une de ses provinces. Cette décision a rendu le gouvernement taïwanais furieux, d’autant plus que le territoire a signalé moins de cas de coronavirus que de nombreux voisins en raison de travaux de détection précoce et de prévention.

Grant Robertson a indiqué que Taïwan a utilisé un certain nombre de méthodes efficaces pour lutter contre le virus et dispose d’un certain nombre d’épidémiologistes et d’experts en santé publique qui ont fourni de nombreux conseils dont de nombreux pays ont bénéficié.

« Ils ont été observateurs à l’OMS dans le passé et je pense qu’en cette période de crise post-COVID-19, il y a de la place pour qu’ils y soient à nouveau », a-t-il déclaré. En effet, Taïwan a participé à l’Assemblée mondiale de la santé en tant qu’observateur de 2009 à 2016, lorsque les relations entre Taipei et Beijing se sont réchauffées.

Mais depuis la Chine a bloqué toute nouvelle participation de l’île après l’élection de Tsai Ing-wen, qui n’a pas adoubé le Consensus de 1992 actant le principe d’un pays, deux systèmes.

Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, a déclaré aux médias locaux qu’il soutenait le cas de Taïwan pour son adhésion à l’OMS. Ce dernier se tient aux côtés des États-Unis, qui ont soutenu la participation de Taïwan à l’Assemblée en tant qu’observateur.

Grant Robertson a toutefois assuré que la Nouvelle-Zélande apprécie toujours fortement les relations avec la Chine, son principal partenaire commercial. « C’est une relation avec beaucoup de profondeur, c’est une relation où nous sommes venus au fil du temps pour compter les uns sur les autres et nous soutenir mutuellement. Rien n’a changé à ce sujet », a-t-il ajouté.

De son côté, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a exhorté la Nouvelle-Zélande à respecter strictement le principe d’une seule Chine et à cesser « ses mauvaises actions sur les questions liées à Taïwan afin d’éviter de nuire aux relations bilatérales ».

Zhao Lijian a déclaré que « de telles remarques erronées du côté néo-zélandais violent gravement le principe d’une seule Chine. La Chine les déplore et s’y oppose et a déposé des représentations auprès de la Nouvelle-Zélande ».

Il a annoncé qu’en ce qui concerne la participation de la région de Taïwan aux activités de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la position de la Chine était claire et cohérente.

« Le principe d’une seule Chine doit être respecté. Sur la base de ce principe, le gouvernement central de la Chine a pris des dispositions appropriées pour la participation de la région de Taïwan aux événements sanitaires mondiaux, ce qui garantit que la région de Taïwan peut réagir rapidement et efficacement aux incidents locaux et mondiaux de santé publique », a indiqué le porte-parole.

Selon lui, les autorités taïwanaises ont choisi d’insister sur cette question dans le but « d’utiliser l’épidémie actuelle pour rechercher ‘l’indépendance de Taïwan’. Il s’agit d’une manipulation politique pure et dure ».

Ce dernier a rappelé que « le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-néo-zélandaises. C’est la base fondamentale des progrès réalisés dans les relations bilatérales depuis l’établissement des relations diplomatiques ».

« Nous espérons que certaines personnes en Nouvelle-Zélande cesseront de répandre des rumeurs et de créer des ennuis et travailleront à renforcer au lieu de saper la confiance mutuelle et la coopération bilatérale », a-t-il conclut.

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