mardi, avril 23

La contestation continue à Hong Kong

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce 13 juin à Hongkong autour du Conseil législatif, LegCo, pour protester contre un projet de loi sur les extraditions permettant le transferts de suspects vers la Chine continentale.

Certains manifestants se sont précipités pour empêcher les forces de police de retirer des masques et des vivres laissés sur place par eux-mêmes afin de leur faire face. Après les commerçants, des écoliers se sont joints au mouvement de contestation.

La contestation a pris de l’ampleur au fur et à mesure de la journée. Face aux contestataires un important dispositif de sécurité a été mit en place. La police anti-émeute bloquait à l’aide de passerelles, tandis que les officiers en civil procédaient à des contrôles d’identité à la sortie des stations de transport public.

Les autorités locales ont décidé ce 13 juin de maintenir fermés jusqu’à la fin de semaine les bâtiments gouvernementaux situés dans le quartier financier, après des heurts ayant éclaté entre les manifestants et la police.

Plusieurs milliers de personnes sont restées dans le secteur dans la nuit de mercredi à jeudi, tandis que d’autres ont occupé des rues proches du LegCo. De son côté, l’opposition au projet de loi rassemble lagement la société hongkongaise, allant des hommes d’affaires aux avocats et aux étudiants, aux partisans de la démocratisation et aux communautés religieuses.

Depuis la rétrocession de 1997, Hong Kong dispose d’un système judiciaire distinct de celui de Chine continentale. Hors, les changements en perspective sur la question des extraditions visent à simplifier les procédures permettant d’envoyer des suspects vers des pays ou territoires tiers comme la Chine continentale, Macao et Taïwan, en plus des 20 pays avec lesquels Hong Kong dispose déjà de conventions d’extradition.