mardi, mars 19

La Déclaration de Kunming a été adoptée

La Déclaration de Kunming a été adoptée le 14 octobre 2021 lors de la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, qui se tient à Kunming, dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest).

Le ministre chinois de l’Ecologie et de l’Environnement, Huang Runqiu, a déclaré à l’annonce de l’adoption du document que «la déclaration émettra un signal puissant, démontrant au monde notre détermination à résoudre le problème de la perte de biodiversité, ainsi que nos actions plus fortes sur les questions abordées lors de cette conférence de haut niveau».

La Déclaration de Kunming est une déclaration politique et le principal résultat de cette conférence. Elle s’engage à assurer la formulation, l’adoption et la mise en oeuvre d’un Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, afin d’inverser la perte actuelle de biodiversité et de garantir que la biodiversité soit sur la voie du rétablissement d’ici 2030 au plus tard, de manière à répondre pleinement à la vision d’une vie en harmonie avec la nature à l’horizon 2050.

La première partie de la COP15 aura lieu jusqu’au 15 octobre, tandis que la deuxième partie est prévue pour avril-mai 2022 avec des négociations en Chine.

La Chine a officiellement pris la présidence de la COP15. Elle a fait adopter un texte non contraignant qui « recueille le consensus et montre que les différents Etats travaillent ensemble », dans un contexte de pandémie, a souligné le vice-ministre chinois de l’Environnement, Zhao Yingmin, au cours d’une conférence de presse à Kunming.

Pour Lin Li de l’ONG WWF, cette déclaration « illustre une volonté politique et ajoute une ambition bien nécessaire en montrant clairement la voie à suivre pour faire face à la perte de biodiversité », mais « il faut que les gouvernements transforment ces mots en réalité ».

Le texte « ne montre pas suffisamment de progrès sur la plupart des questions litigieuses », malgré de « modestes tentatives », a déploré An Lambrechts, de Greenpeace, dans un communiqué.

Cette Déclaration de Kunming reprend en partie les objectifs du texte actuellement négocié par les 196 membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB). En effet, l’objectif de cette conférence est d’aboutir à un cadre pour rétablir la biodiversité d’ici à 2030 et « vivre en harmonie avec la nature » en 2050.

« Les appels à agir et cette déclaration anticipent l’ambition et le dynamisme nécessaires pour les négociations et un cadre efficace », a indiqué la secrétaire exécutive de la CDB, Elizabeth Maruma Mrema, pendant la conférence de presse.

Cette dernière a indiqué que les engagements pris par les États n’ont pas été tenus. De fait, l’état des écosystèmes indispensables aux humains se dégrade, les leçons ont été tirées, a-t-elle assuré.

Raisons pour lesquelles, les objectifs actuellement négociés sont « simples, dans un langage clair et avec des éléments pour les quantifier », a expliqué la secrétaire exécutive.

Quelques pays ont promis de contribuer pour financer la biodiversité. Les besoins de financement en faveur de la biodiversité mondiale sont évalués à entre 722 et 967 milliards de dollars (650 et 870 milliards d’euros) par an d’ici à 2030, quand 124 à 143 milliards de dollars (112 et 129 milliards d’euros) y sont consacrés, selon l’Agence française de développement (AFD).

La Chine va créer un nouveau fonds doté d’un milliard et demi de yuans (200 millions d’euros) pour protéger la biodiversité dans les pays en développement. Le Japon va abonder son fonds de 1,8 milliard de yens (110 millions d’euros).

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