lundi, mars 25

La police tire des lacrymogènes contre les manifestants hongkongais

La police hongkongaise a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, ce 27 octobre, pour disperser une manifestation pro-démocratie non autorisée dans les rues de Kowloon.

Hong Kong traverse depuis début juin sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des manifestations et actions quasi quotidiennes.

Le sud de Kowloon a été le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. De nombreux manifestants portaient des masques, malgré l’interdiction décrétée par Carrie Lam, cheffe de l’éxecutif.

La tension était palpable le 27 octobre après-midi quand la police s’est déployée des milliers de policiers dans les rues proches du front de mer où devait débuter une manifestation non autorisée par le gouvernement local.

Les fouilles policières ont entraîné des scènes de confrontation, certains traitant les forces de l’ordre de « triades », mafias chinoises traditionnelles.

Des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été tirés à trois endroits différents, et les heurts ont contraint la foule à se disperser. Toutefois, des manifestants ont érigé des barricades de fortune pour bloquer la circulation sur certaines artères.

Aucune sortie de crise n’a été proposé par les autorités hongkongaises, qui ont laissé à sa police le soin de répondre aux manifestants, entraînant des confrontations de plus en plus fréquentes avec des radicaux qui n’hésitent pas à faire usage de cocktails Molotov, à vandaliser des commerces pro-Pékin, voire à agresser des gens qui ne sont pas d’accord avec eux.

Le secrétaire de Hong Kong aux Affaires financières, Paul Chan, a mis en garde sur son blog les manifestations, qu’ils pourraient entraîner une croissance négative. Selon lui, « il apparaît extrêmement difficile d’atteindre un objectif de zéro à 1% » de croissance.

Des figures du mouvement pro-démocratie ont également été la cible d’attaques par des inconnus. Ces derniers jours, les manifestations n’ont pas été aussi massives qu’au début du mois. Le mouvement a désormais la forme d’actions spontanées quasi quotidiennes.