mardi, mars 26

La situation économique est à un « moment critique »

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre sérieusement des politiques pour stabiliser l’économie et soutenir les entités du marché, l’emploi et les moyens de subsistance du peuple.

Ce dernier a admit que « les difficultés de mars, et depuis avril en particulier, étaient à certains égards et dans une certaine mesure plus grandes que celles rencontrées en 2020 lorsque l’épidémie de la COVID-19 a frappé le pays, marquées par des indicateurs à la baisse pour l’emploi, la production industrielle, la consommation de l’électricité et le transport des marchandises, entre autres ».

Faisant un tableau plutôt morose de l’économie chinoise, il a souligné que le développement était la clé pour résoudre tous les problèmes en Chine, et a exhorté à des actions rapides dès maintenant pour remettre l’économie sur les rails.

Confrontée depuis plusieurs mois à un pic épidémique, la Chine applique une politique zéro Covid, visant à limiter au maximum le nombre de morts grâce notamment à des confinements, notamment celui de Shanghai depuis début avril.

Soutenue par le président Xi Jinping, cette politique sanitaire a de lourdes répercussions sur l’économie, avec la fermeture de nombreux commerces, des usines au ralenti et des chaînes de production très perturbées.

Raisons pour lesquelles, « des mesures doivent être prises pour mettre pleinement en oeuvre la nouvelle philosophie de développement de la Chine, coordonner le contrôle épidémique avec le développement économique et social de façon très efficace, et accorder une place plus importante à la stabilisation de la croissance ».

La Chine fait face à un contexte économique tendu, avec ses pires performances économiques depuis deux ans, une consommation au plus bas et un chômage proche du record absolu.

« Nous sommes désormais à un moment critique, qui déterminera la tendance économique de l’ensemble de l’année. Nous devons saisir cette fenêtre de tir afin de ramener l’économie sur de bons rails », a indiqué Li Keqiang.

Le ralentissement économique remet en question l’objectif de croissance d’environ 5,5% fixé par Pékin, dans une année politiquement sensible car Xi Jinping devrait être reconduit à la tête du Parti communiste chinois (PCC) à l’automne.

Or le pouvoir central tire sa principale légitimité de l’augmentation continue du pouvoir d’achat de la population. « Li Keqiang vient peut-être de préparer le terrain à un abandon de l’objectif de croissance de cette année », a estimé dans une note le cabinet Trivium China, spécialisé dans la politique économique chinoise.

C’est pourquoi, Li Keqiang, a insisté sur « la mise en œuvre sérieuse des politiques visant à stabiliser l’économie et à soutenir les entités du marché, l’emploi et les moyens de subsistance du peuple ».

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