jeudi, mars 21

Le Covid-19 pèse sur l’activité manufacturière en mai

L’activité manufacturière en Chine s’est de nouveau contractée en mai 2022, à un rythme moins prononcé que prévu, en raison des restrictions anti-Covid et du confinement de Shanghai.

Selon les chiffres, l’indice des directeurs d’achat s’est établi en mai à 49,6 contre 47,4 en avril 2022, lorsque les conditions sanitaires se sont dégradées, mettant l’économie sous pression, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).

Un nombre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité. En deçà, il traduit une contraction. Des analystes sondés par l’agence Bloomberg anticipaient un repli plus prononcé (49).

Il s’agit du troisième mois d’affilée de contraction de l’indice des directeurs d’achat. «L’épidémie et l’évolution de la situation internationale ont eu un grand impact sur l’économie», a indiqué à l’agence de presse Reuters un statisticien du BNS, Zhao Qinghe, sans faire mentionner la guerre en Ukraine.

La Chine maintient sa politique zéro Covid et a confiné début avril sa capitale économique, Shanghai. Les 25 millions d’habitants de la métropole restaient soumis en mai à d’importantes restrictions des déplacements, malgré des assouplissements. Tandis que la ville de Pékin renforçait ses mesures anti-Covid, après un rebond des cas positifs.

Bien que les restrictions sont depuis progressivement levées, elles continuent néanmoins à pénaliser l’activité et entraînent des difficultés d’approvisionnement. De plus, la levée progressive du confinement à Shanghai à partir du 1er juin ne sera qu’un «répit plutôt qu’un tournant» pour l’économie si la Chine poursuit sa stratégie zéro Covid, prévient l’analyste Ting Lu, de la banque Nomura.

Cette politique zéro covid se traduit par de multiples confinements dès l’apparition de cas positifs, par des quarantaines obligatoires et par une réduction drastique des liaisons aériennes internationales, impactant les échanges.

De son côté, le PMI non-manufacturier, qui englobe le secteur des services et la construction, s’est lui aussi affiché en territoire négatif en mai, à 47,8 points.

Malgré ce tableau morose, la conjoncture chinoise note une sensible amélioration par rapport à avril, quand l’indice avait atteint un plus bas depuis deux ans (41,9). Selon le BNS, l’activité a notamment été portée par la construction.

La plupart des experts doutent que la Chine parvienne à atteindre cette année son objectif de croissance de 5,5% du PIB, malgré des investissements massifs annoncés dans les infrastructures.

Les banques internationales ont abaissé leur prévision de croissance pour la Chine, et l’agence de notation Moody’s a abaissé sa prévision à 4,5%, contre 5,2% précédemment.

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