mardi, avril 23

Les investissements de la BAII au Bangladesh pointés du doigt

Dans son rapport sur les investissements climatiques, la BIC Europe a pointé du doigt les investissements énergétiques de la BAII au Bangladesh, l’un des pays les plus vulnérables au climat du monde.

Sur ses 405 millions de dollars d’investissements directs dans l’énergie dans le pays, rien n’a été consacré aux énergies renouvelables. LEs rapporteurs assurent que les investissements directs et indirects ont soutenu de nouvelles installations d’usines à gaz et la production d’énergie au mazout lourd.

La BAII affirme que le gaz est une étape cruciale dans la transition du Bangladesh vers un avenir à plus faible émission de carbone et que, de surcroît, il ne peut pas financer uniquement les propositions présentées par le gouvernement. Or, le Bangladesh a pris des engagements ambitieux en matière de production d’énergies renouvelables et d’accès à l’énergie.

Pour ChinaDialogue, « en tant que banque ‘verte’, la BAII aurait dû chercher à les soutenir, comme d’autres comme la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement l’ont fait ; mais sa préférence pour le gaz semble être son option par défaut au Bangladesh. C’est une stratégie d’investissement à haut risque ».

Alors que la BAII est pointée du doigt, la Banque de développement est saluée pour son soutien à des projets d’énergies renouvelables à 100% et des économies d’énergie.

Trois ans et demi après la création de la BAII, les osganisations et la société civile s’impatientent, car elles espèrent que la BAII agisse différemment des banques de développement multilatérales traditionnelles, qui ont de lourds héritages de combustibles fossiles et une approche de statu quo.

Lors de son allocution, Hasan Mehedi, ministre des affaires étrangères du Bangladesh, a fait part de ses préoccupations concernant la centrale à gaz Bhola financé par la BAII et des autres projets de combustibles fossiles. «La zone côtière du Bangladesh est déjà confrontée aux effets néfastes du changement climatique. La vente des investissements de la BAII sont aggravants et l’accélération de leurs impacts climatiques» aussi, a expliqué cette dernière.

Des groupes de la société civile participant à l’Assemblée Générale invitent la BAII à élaborer un plan d’action climat, comme la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, afin que sa rhétorique sur le climat se traduise en action.

La BAII « doit s’engager dans un plan assorti de délais pour éliminer progressivement tous les investissements dans les énergies fossiles, y compris le gaz, et cela doit se faire maintenant« , a affirmé Rayyan Hassan, directeur du Forum des ONG sur la Banque asiatique de développement.