mercredi, avril 3

L’histoire de l’amitié sino-américaine à Kuliang, transmise depuis des générations.

Reportage du People’s Daily – Depuis les années 1880, de nombreux groupes d’expatriés étrangers se sont installés à Fuzhou, dans la province du Fujian, dans le sud-est de la Chine. Bon nombre d’entre eux passaient l’été à Kuliang, ou Guling en mandarin, un endroit prisé des vacanciers situé à la périphérie de Fuzhou.

Là-bas, les expatriés ont construit des villas, des hôpitaux, des courts de tennis, des piscines, des bureaux de poste et bien d’autres infrastructures, établissant dans le même temps un lien profond avec les habitants de la région.

Récemment, Kuliang a accueilli de nombreux anciens résidents américains qui sont venus assister au forum «Bond with Kuliang: 2023 China-U.S. People-to-People Friendship Forum», consacré à l’amitié entre les Chinois et les Américains. Parmi les participants, certains ont passé leur enfance à Kuliang avec leurs parents, tandis que d’autres ont noué un lien étroit avec la petite ville chinoise à travers leur famille. Kuliang est un lien qui les relie à la Chine.

Le président chinois Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations au forum. «J’ai été très heureux de recevoir des nouvelles des membres de Kuliang Friends et de découvrir, grâce à votre lettre, de nouvelles histoires touchantes sur votre attachement à Kuliang», déclare Xi Jinping dans la lettre.

En 1901, alors qu’il était encore bébé, le ressortissant américain Milton Gardner et ses parents se sont installés à Fuzhou, où ils sont restés jusqu’à leur retour aux États-Unis en 1911. M. Gardner désirait ardemment retourner dans sa ville d’enfance, mais n’est jamais parvenu à réaliser son rêve avant son décès.

En 1992, Xi Jinping, alors secrétaire du Comité municipal de Fuzhou du Parti communiste chinois, a appris cette histoire touchante en lisant un article intitulé «Ah! Kuliang». C’est alors qu’il décida d’inviter la veuve de Milton Gardner, Elizabeth Gardner, à visiter la Chine afin de réaliser le vœu de longue date de son mari.

Aujourd’hui, l’histoire de Kuliang est connue de beaucoup.

Lee Gardner, petit-neveu de Milton Gardner, a affirmé au People’s Daily que sa famille entière est reconnaissante que le président chinois ait réalisé le rêve d’un senior américain, ajoutant que l’histoire de Kuliang a touché beaucoup de monde aux États-Unis.

M. Gardner, qui a visité Kuliang à quatre reprises, a expliqué que son grand-père et son père sont tous deux nés à Kuliang, qu’il considère comme sa deuxième ville d’enfance. Selon lui, le message de l’amour est universel malgré les différences entre les langues.

Il a montré au People’s Daily un album photo de sa famille qui perpétue le lien profond entre les Gardner et Kuliang. L’album est le trésor le plus précieux de sa famille, a-t-il expliqué, et il sera présenté au peuple chinois en guise de cadeau.

Gail Harris, qui a vécu à Kuliang durant son enfance, a déclaré dans le dialecte de Fuzhou « Je suis de retour à la maison » lors de son retour à Kuliang à l’occasion le forum.

Son grand-père Harry Russell Caldwell était un expert sur l’environnement écologique de la province du Fujian et avait rédigé South China Birds, un livre étudiant les populations d’oiseaux à Kuliang. L’ouvrage comptait parmi les premières œuvres scientifiques modernes à recenser les espèces d’oiseaux de Chine.

Tout en soulignant l’amour de son grand-père pour la Chine et le peuple chinois, Mme Harris a noté que ses petits-enfants sont eux aussi tombés amoureux du pays. Elle a aussi dit qu’elle ressentait une grande nostalgie pour le temps merveilleux qu’elle a passé en Chine.

Lors de son voyage, Mme Harris a eu l’occasion de retrouver son amie d’enfance Li Yiying. Les deux amies ont conversé lentement, mot par mot, dans le dialecte de Fuzhou, puis se sont saluées avec les mains serrées l’une dans l’autre.

Mme Harris espère que son lien à Kuliang sera transmis de génération en génération, pour que ses amitiés et son amour pour le pays perdurent pour toujours.

L’octogénaire Priscilla Brewster Gill a assisté au forum en compagnie de sa petite-fille Katy Barber, retrouvant les anciennes rues et ruelles dont elle se souvient depuis son enfance. Mme Gill a expliqué que la Chine est son pays d’enfance et occupe une place importante dans son cœur.

En effet, elle est née à Gutian, à Fuzhou. Son père, Harold Brewster, dirigeait une clinique à Kuliang et fut le dernier président étranger de l’actuel hôpital universitaire de Fuzhou.

Pendant les 12 ans qu’elle a passés en Chine, elle a aidé son père à prendre soin de ses patients. Un souvenir marquant de sont enfance est que quand elle tombait et se blessait, les villageois locaux l’aidaient à soigner ses blessures. Les habitants étaient comme une famille pour elle, a souligné Mme Gill.

Elyn MacInnis, 72 ans, est conseillère principale de l’Association de recherche sur le tourisme et la culture de Kuliang. Son mari, Peter MacInnis, est né à Fuzhou, et son beau-père, Donald MacInnis, a été membre des Flying Tigers, un groupe de pilotes volontaires américains qui sont venus en Chine pour combattre l’invasion japonaise aux côtés du peuple chinois.

Au fil des ans, elle s’est engagée à répandre l’histoire de Kuliang.

En 2016, elle a créé un site Web en anglais dédié à Kuliang et son histoire, et elle a fondé le groupe «Kuliang Friends» aux États-Unis. Aujourd’hui, le groupe compte plus de 50 membres et est devenu une force importante qui stimule les échanges amicaux non gouvernementaux entre la Chine et les États-Unis.

L’amitié entre les peuples est la clé pour de bonnes relations entre les États. L’histoire de Kuliang offre un excellent exemple de l’amitié entre les peuples entre la Chine et les États-Unis.

Bien que les relations entre les deux pays soient actuellement confrontées à des difficultés et des défis, la Chine et les États-Unis ont désespérément besoin de renforcer leurs échanges interpersonnels.

Elyn MacInnis a indiqué au People’s Daily que les membres des générations précédentes qui vivaient à Kuliang s’entendaient bien avec les habitants, et ce morceau d’histoire illustre clairement les meilleures qualités de l’humanité, à savoir la compréhension, le respect, la paix, l’amitié et l’amour.

Elle a souligné que l’histoire de Kuliang appartient non seulement à la Chine et aux États-Unis, mais aussi à l’humanité entière. Elle espère que les enfants du monde entier pourront un jour se rassembler à Kuliang et perpétuer l’histoire de Kuliang.

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