vendredi, avril 12

«Love is love», un Stephen Chow différent

Par Emma Véré – Récemment, j’ai revu un des premiers films de Stephen Chow : « Love is love ».

Un des premiers classiques parmi les films romantiques de l’acteur, sorti le 15 février 1990, le lendemain de la Saint Valentin.

Dans le film, Shi Jinshui (Stephen Chow) et Wu Daidi (Sandra Ng) sont en couple, mais le père de Daidi est contre parce que Jinshui n’a ni voiture, ni maison, ni travail stable. Le couple décide alors de s’enfuir.

À cette époque, le style de Stephen Chow n’est pas très mature. Même si l’intrigue et les personnages sont simples, le film reste très touchant.

Le film est très paisible, sans artifices, très modéré et tranquille, délicat et touchant.

Mais Stephen Chow n’est pas encore très populaire. Sandra Ng et lui deviennent mari et femme à l’écran, l’amour se fait ressentir. Dans l’autobiographie de Sandra Ng, il est précisé qu’elle est tombée amoureuse de Stephen Chow pendant ce film.

En effet, dans le film, Stephen embrasse Sandra timidement près d’un étang à la campagne. À ce moment, il n’y avait pas encore de Karen Mok, Cecilia Cheung ou d’Athena Chu.

En plus de «Love is love», ils ont collaboré pour «Thunder cops II» et «When fortune smiles». C’est grâce au film «Thunder cops II» et à l’étincelle avec Sandra Ng que Stephen Chow, à pour la première fois, évoluer. Avant ce film, il faisait généralement de la figuration ou jouait des seconds rôles.

En 1990, Stephen Chow participe à 11 films. Son talent pour les scènes qui n’ont ni queue ni tête et la comédie est révélé.

Une des scènes qui m’a le plus marqué, est celle la nuit de leur fuite après s’être marié, il y a une seule paire de baguettes pour deux, chacun en utilise qu’une.

Daidi dit à Jinshui : «à l’avenir, tu seras le chef de famille, utilise des choses de valeur».

Est-ce qu’il y a encore ce genre de fille ? Dites-moi où.

En voyant Jinshui parier de l’argent dans au casino, elle part sans faire de bruit.

Ce sentiment de déception et la culpabilité de Jinshui s’entremêlent, ce qui fait mal au cœur.

Waidi est prête à nettoyer le sol, faire la vaisselle pour pouvoir financièrement aider Jinshui.

Pour l’aider à payer la caution de 20 000 RMB, elle devient secrètement danseuse dans un club.

La seule chose qu’elle ne veut pas, c’est que son mari ne fasse rien.

Elle dit : «si mon mari travaille d’arrache-pied, les autres ne diront pas qu’il n’a pas eu une bonne vie. Même si je dois passer ma vie accroupie, je suis prête».

Après cela, c’est grâce à sa rencontre avec Nancy (Suki Kwan) que la carrière de Jinshui explose. Il a même une grande maison. Petit à petit, les conflits avec Waidi commencent, pour au final se rendre compte qu’ils n’ont plus les mêmes sentiments qu’au début.

Comme la plupart des personnes qui réussissent et gagnent beaucoup, Jinshui oublie les personnes qui l’ont soutenu silencieusement sur la route du succès.

Cela est réconfortant de voir que Jinshui reste tout de même fidèle à l’amour et refuse d’être avec la riche héritière.

Est-ce que ce genre de scène peut se produire dans la réalité ?

Il ne faut pas oublier les amis qui étaient là dans les mauvais moments, ou la femme qui a toujours partagé les moments douloureux avec son mari sans jamais broncher.

Dans la vie réelle, combien d’hommes réussissent à lancer leurs propres affaires, donnent de l’argent à leur femme et en épouse une autre, plus jeune.

Et cette femme, qui l’a soutenu pendant tant d’années, ce n’est pas possible que ce soit uniquement pour l’argent ?

Le dépenser pour qui ?

Dans la vraie vie, hors comédie, les histoires comme dans « Love is love » n’ont pas une aussi belle fin.

Au final, Jinshui retourne dans son ancienne maison, repense à certains moments. Il range les duilian délabrés de leur mariage. Il voit un cerf-volant et derrière aperçoit Waidi.

Surprise, perte, nostalgie, courage, embarras, finalement de la joie et des péripéties ; on peut voir un changement dans les expressions de Chow, qui est très délicat et touchant.

Je pense que ce film est le deuxième meilleur de Stephen Chow, après « King of comedy ».

Bien que ce ne soit pas une comédie, avec le regard que je porte aujourd’hui, tous les détails m’impressionnent encore.

Certains disent que la fin heureuse et magique n’est pas assez réfléchie.

Mais je pense que, c’est grâce à cette fin heureuse que le film est parfait.

Laissons les couples qui ont des difficultés regarder ce film avant qu’ils ne se séparent, ils se ressentiront pas la même chose après.

En même temps, je conseille aussi à ces femmes qui regardent « Love is love » d’avoir la détermination et de faire en sorte de renaître de leurs cendres si elles ne veulent pas être laissées de côté.

Lorsque votre mari devient un homme, pensez-vous que votre esprit peut le suivre ?

Si la réponse est non, il y aura des conflits.

Au final, c’est bien de connaître plus de personnes et de voir plus de choses.

Quand j’étais plus jeune, j’étais stupide. Lorsque j’ai vu le nom du film je pensais que ça parlait de Jackie Chan.

Au final, j’ai fini le film mais je n’ai pas vu Jackie Chan.

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