dimanche, mars 24

Michelle Bachelet espère se rendre dans le Xinjiang cette année

La haute commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a dit espérer parvenir à un accord pour se rendre cette année en Chine, notamment dans la région autonome du Xinjiang.

Michelle Bachelet

Cette dernière souhaite enquêter sur des violations présumées des droits des minorités musulmanes, comme celle des Ouïghours. C’est la première fois que Michelle Bachelet suggère publiquement un calendrier pour se rendre en Chine, alors que ses services négocient depuis septembre 2018 les conditions d’une telle visite.

Les occidentaux font pression sur la représentante onusienne pour qu’elle obtienne un accès sans restriction à la région du Xinjiang, où des activistes dénoncent la détention de plus d’un million de Ouïghours dans des camps. La Chine nie toujours ces accusations.

Dans un communiqué de presse, la Mission chinoise auprès des Nations Unies à Genève, a déploré les propos tenus le 28 juin par la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme sur Hong Kong et le Xinjiang devant le Conseil des droits de l’homme, les jugeant «erronés» et «irrespectueux des faits».

La Mission a dénoncé l’ingérence de Michelle Bachelet dans les affaires intérieures de la Chine. «La Chine s’oppose fermement à ces propos», a indiqué son porte-parole Liu Yuyin, ajoutant qu’il était du droit souverain de la Chine d’adopter et de mettre en œuvre la Loi de la République populaire de Chine sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong.

Cette loi « a apporté une garantie institutionnelle et juridique solide pour assurer la paix, la stabilité et la prospérité à Hong Kong, ainsi que la mise en œuvre régulière et soutenue du principe ‘un pays, deux systèmes‘ », a-t-il assuré.

« Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur la sécurité nationale, Hong Kong a connu une transition considérable du chaos vers la paix. Ses citoyens ne vivent plus sous la menace de troubles et de violences, ils peuvent mieux exercer leurs droits et libertés légitimes dans un environnement sûr, y compris la liberté d’expression, la liberté de la presse et la liberté de publication », a déclaré Liu Yuyin, porte-parole de la mission chinoise auprès des Nations Unies.

Conseil des droits de l’homme des Nations Unies

« Aucune liberté n’est illimitée, pas plus qu’elle ne franchit la ligne ultime qu’est la sécurité nationale, comme cela est clairement stipulé dans les conventions internationales pertinentes », a assuré le diplomate.

« Hong Kong est une société régie par la loi. Tout le monde est égal devant la loi et personne ne peut s’élever au-dessus d’elle. Ceux qui la violent en seront inévitablement tenus pour responsables », a indiqué ce dernier.

Concernant la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), Liu Yuyin a assuré qu’elle «jouissait à ce jour de stabilité sociale et de prospérité économique», ajoutant que «tous les groupes ethniques y menaient une vie sûre et agréable et que leurs droits humains étaient pleinement protégés».

Ce dernier a dénoncé «certains pays et certaines forces, (qui, ndlr) pour des motifs politiques, répandent des mensonges éhontés sur le Xinjiang dans le but de ternir l’image de la Chine, d’interférer dans ses affaires intérieures et de retarder son développement », a-t-il dit, avant d’assurer que « leurs complots ne l’emporteront pas ».

Concernant la visite de Michelle Bachelet, le porte-parole a indiqué que la Chine est ouverte à cette visite en Chine, y compris au Xinjiang. « Nous avons plusieurs fois exprimé très clairement notre position selon laquelle une telle visite devrait être une visite amicale visant à promouvoir les échanges et la coopération, plutôt qu’une soi-disant ‘enquête’ à charge », a-t-il néanmoins souligné.

« Je tiens à souligner à nouveau que Hong Kong et le Xinjiang sont des parties inaliénables du territoire chinois. Les questions liées à Hong Kong et au Xinjiang ressortent des affaires intérieures de la Chine qui ne permettent aucune ingérence étrangère. La Chine est fermement attachée à la défense de sa souveraineté, de sa sécurité et de ses intérêts de développement, s’opposant à toute ingérence étrangère », a dit M. Liu.

Le porte-parole a exhorté la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme à «respecter le droit du peuple chinois à vouloir vivre une vie meilleure, à cesser de tenir des propos erronés qui interfèrent avec la souveraineté et l’indépendance judiciaire de la Chine, l’appelant à avoir un dialogue et des échanges constructifs avec la Chine afin de créer une saine ambiance de coopération entre les deux parties».  

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