vendredi, mars 1

Pas d’introduction en bourse pour Ant Group

La direction de la société chinoise, Ant Group, a annoncé sur Wechat ne pas avoir l’intention de s’introduire en bourse, suite aux déclarations de sources ayant révélé que Pékin lui aurait donné son feu vert provisoire.

Les autorités chinoises auraient accordé au groupe Alibaba, appartenant au milliardaire Jack Ma, une autorisation provisoire pour relancer son projet d’introduction en Bourses de Shanghaï et Hong Kong, ont déclaré à l’agence de presse Reuters deux sources proche du dossier.

Toujours selon ces sources de Reuters, qui ont requit l’anonymat en raison du caractère sensible du sujet, Ant Group, filiale du géant chinois du commerce électronique Alibaba, aurait pour objectif de déposer le prospectus préliminaire relatif à l’IPO dès le mois prochain.

Cependant, le géant de la fintech doit toutefois encore attendre les directives de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC) sur le calendrier spécifique du dépôt du prospectus, a déclaré l’une des sources.

« Sur les conseils des régulateurs, nous nous concentrons sur l’avancement régulier de notre travail de restructuration et n’avons aucun plan pour lancer une introduction en bourse », a indiqué le Ant Group dans un bref communiqué.

En novembre 2020, le groupe avait prévu une introduction en bourse record de 37 milliards de dollars (34,51 milliards d’euros), mais la Chine a brusquement suspendu l’opération quelques jours avant le début de la cotation.

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L’agence de presse économique, Bloomberg, a rapporté que les régulateurs financiers chinois avaient entamé des discussions préliminaires sur une éventuelle relance de l’introduction en bourse. L’agence n’a pas mentionné les lieux de cotation possibles ni le calendrier.

Ni la CSRC ni le Bureau d’information du Conseil d’État chinois, qui traite les questions des médias pour les dirigeants centraux, n’ont immédiatement répondu aux demandes de commentaire de l’agence de presse Reuters.

Les autorités de régulation chinoises ont bouclé leurs enquêtes sur le géant chinois des VTC Didi et sur deux autres entreprises et vont autoriser le redéploiement de leurs applications en Chine cette semaine, a rapporté le Wall Street Journal lundi.

Ce rapport a été interprété comme le dernier signal adressé aux investisseurs indiquant que les promesses de relâcher la pression sur le secteur de l’Internet en Chine commencent à porter leurs fruits.

Depuis la fin de l’année 2020, Ant Group fait l’objet d’une restructuration en profondeur dirigée par Pékin.

Les autorités sont également intervenues contre l’empire commercial de Jack Ma après un discours du milliardaire à Shanghaï en octobre 2020, dans lequel il accusait les organismes de surveillance financière d’étouffer l’innovation.

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Après la publication de ces informations, les régulateurs chinois ont démenti toute discussion sur une possible relance de l’introduction en Bourse d’Ant Group, au moment où Pékin réduire ses restrictions contre le secteur de la tech touché par un durcissement réglementaire.

Le régulateur boursier a démenti dans la foulée, affirmant n’avoir «réalisé aucune évaluation ou recherches à cet égard».

En effet, le secteur de la tech est sous la pression des autorités, qui depuis 2020 multiplient les coups contre les puissantes entreprises de l’internet, mises à l’amende pour des questions de concurrence et de données personnelles.

Ces mesures ont fait perdre au secteur des milliards de dollars de capitalisation boursière. Menacé par un ralentissement économique, Pékin a affirmé en avril son soutien à l’économie numérique et reçu plusieurs patrons dans la foulée, avec l’espoir de se réconcilier avec un secteur sous pression depuis des mois.

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