dimanche, mars 24

Beijing campe sur ses positions

Les autorités chinoises ont annoncé, vendredi 3 octobre, qu’elles ne feraient « aucune concession » aux militants pro-démocratie de Hong Kong, ajoutant que leur cause était « vouée à l’échec ».

Depuis le 28 septembre, des milliers d’étudiants manifestent devant les bâtiments du gouvernement local, pour obliger les autorités à instaurer un suffrage universel complet. Les manifestants appellent également à la démission du chef de l’exécutif local, Leung Chun-ying, jugé trop proche de Beijing, et appuyé par la Chine.

Beijing maintient le cap

Manif HKPour Le Quotidien du Peuple, les « exigences de suffrage universel des manifestants ne sont ni légales, ni raisonnables« .

Pourtant, les manifestants dénoncent la décision d’août de la Chine continentale d’accorder le suffrage universel pour l’élection du chef de l’exécutif en 2017, tout en conservant le contrôle des candidatures.

Pour le journal, il s’agit de « faire respecter la décision » du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (APN), qui est « une décision nécessaire et la seule décision » possible, écrit le journal.

Pour l’éditorialiste du quotidien, les manifestations vont à « l’encontre des principes légaux et sont vouées à l’échec ».

Pourtant pour certains analystes cités par l’AFP, « Pékin marche sur des œufs dans cette crise politique« , qui est la plus grave survenue à Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.

Les autorités chinoises craignent une « contagion démocratique », après les nombreuses manifestations de ces deux dernières années en Chine continentale pour la hausse des salaires et contre la corruption des cadres du parti.

Malgré la position de Beijing, la tension reste vive à Hong Kong, où l’accord conclu le 2 octobre entre les autorités locales et les étudiants visait à ouvrir un dialogue.

Le gouvernement local fait pression

Dans la matinée du 3 octobre, des militants pro-démocratie se sont heurtés à la police devant le siège du pouvoir local.

Rassemblés en masse dans la nuit de jeudi à vendredi, devant les bâtiments abritant le siège du conseil législatif et l’exécutif local, les manifestants avaient donné jusqu’à jeudi à minuit à Leung Chun-ying pour démissionner.

Manif HK 2Ce dernier a annoncé peu avant l’expiration de l’ultimatum, « qu’il ne démissionnerait pas, proposant à la place un dialogue avec la secrétaire en chef de son gouvernement ».

Beaucoup de doute persiste quant à ce geste, car dés le départ les autorités locales avaient refusées de discuter avec les manifestants.

Occupy Central, principal mouvement pro-démocratie de Hong Kong, a salué l’opportunité de dialoguer avec les autorités, espérant que les discussions soient l’occasion « d’un tournant dans l’impasse politique actuelle ».

Pourtant, de nombreux étudiants restent sceptiques et estiment que cet échange n’aboutira pas à des changements profonds, comme ils le souhaitent. D’autant plus que la date du début des pourparlers n’a toujours pas été communiqué.

La « révolution des parapluies », ainsi baptisée parles réseaux sociaux, a trouvé un fort écho à l’étranger, où des rassemblements de soutien se sont déroulés dans plusieurs pays.

En dépit de la tension médiatique et diplomatique, la Chine a prévenu Washington qu’elle ne tolérerait pas d’ingérence dans ses affaires interne, tandis que l’Union européenne a fait part de sa « préoccupation ».

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