dimanche, mars 24

Beijing monte le ton contre une escale de Tsai Ing-wen aux Etats-Unis

Le gouvernement a appelé le 31 juillet Washington à empêcher le transit par les Etats-Unis de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Cette dernière doit faire escale aux Etats-Unis le mois prochain avant de se rendre en Amérique latine.

Tsai Ing-wen doit transiter par Los Angeles et Houston lors de son voyage au Paraguay et au Belize, prévu du 12 au 20 août, a annoncé le gouvernement taïwanais. Face à cette nouvelle, «nous enjoignons aux Etats-Unis de respecter le principe d’Une seule Chine (…), de ne pas autoriser le soi-disant transit de la responsable taïwanaise et de cesser d’envoyer de mauvais signaux aux forces indépendantistes de Taïwan», a réagi Geng Shuang, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

La Chine continentale considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l’île est dirigée de manière indépendante depuis 1949. Mais Pékin refuse de reconnaître sa souveraineté et interdit à ses partenaires –au nom du « principe de la Chine unique »– d’entretenir des relations diplomatiques avec Taipei.

«Nous nous sommes toujours résolument opposés à tout ‘transit’ de ce genre par les Etats-Unis ou par n’importe quel pays entretenant des relations avec la Chine», a assuré Geng Shuang, assurant que son gouvernement avait transmis «une protestation solennelle» à Washington sur ce sujet.

Les Etats-Unis entretiennent des liens ambigus avec Taïwan. Reconnaissant la Chine populaire depuis 1979, ils conservent des relations commerciales avec l’île et sont un allié militaire en lui vendant des armements.

Le président américain Donald Trump avait provoqué la colère de Beijing après son élection fin 2016 en acceptant un appel téléphonique de Tsai Ing-wen. A cela s’ajoute, l’adoption cette année du «Taiwan Travel Act» qui encourage les hauts responsables américains à se rendre à Taïwan y rencontrer leurs homologues.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2016 de Tsai Ing-wen refuse de reconnaître le «principe de la Chine unique», malgré les pressions économique, militaire et diplomatique de la Chine.

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