dimanche, mars 31

Boris Johnson ne veut pas de « nouvelle guerre froide » avec la Chine

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson a mis en garde contre une « nouvelle guerre froide contre la Chine » alors qu’il faisait face à des députés conservateurs dénonçant sa politique naïve vis-à-vis de la Chine.

Premier ministre britannique, Boris Johnson

Présentant aux députés la « Revue intégrée de sécurité, défense, développement et politique étrangère » publiée par son gouvernement, il a lancé : « Ceux qui appellent à une nouvelle Guerre froide avec la Chine ou veulent que nous tenions entièrement notre économie à l’écart de la Chine (…) sont, je le pense, dans l’erreur ».

Décrivant le vaste bouleversement de la politique étrangère, de défense et de sécurité du gouvernement, le Premier ministre a déclaré à la Chambre des communes que « la Chine posera un grand défi » pour une « société ouverte » comme la Grande-Bretagne.

Un discours similaire à celui des américains, et notamment du nouveau chef de la diplomatie chinoise, Anthony Blinken, qui a à l’occasion de son premier discours de politique étrangère depuis l’entrée en fonctions de Joe Biden, Antony Blinkin a désigné la compétition avec la Chine comme le « plus grand défi géopolitique du XXIème siècle » et une priorité de la politique étrangère de Joe Biden.

Lire aussi : La Chine pose le plus grand défi géopolitique du XXIe siècle

Boris Johnson a assuré que le Royaume-Uni devrait « travailler avec la Chine là où cela est conforme à nos valeurs et à nos intérêts ». Il s’agit selon lui de construire une « relation économique plus forte et positive » et une coopération étroite sur les questions climatiques.

D’ailleurs, dans ce document de plus de 144 pages, le Premier ministre britannique assure qu’il faut continuer d’avoir des relations économiques positives avec la Chine, notamment « des liens commerciaux approfondis et davantage d’investissements chinois ».

Interrogé en direct sur la chaîne Sky News sur le fait que la Chine était considérée comme la « plus grande menace étatique » à la sécurité économique du Royaume-Uni, Yang Xiaoguang a assuré que la Chine n’était ni une « menace » ni un « concurrent systémique », mais un partenaire de coopération pour le Royaume-Uni.

Le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine au Royaume-Uni a expliqué que « les différences de systèmes politiques et sociaux ne doivent pas empêcher les deux pays de coopérer. De grands pays comme la Chine et le Royaume-Uni ne devraient pas recourir à la confrontation« .

Yang Xiaoguang a indiqué qu‘ »au 21e siècle, la coopération est le seul choix. Confrontés à des problèmes urgents tels que le COVID-19, le changement climatique et la sécurité énergétique, il n’y a aucune raison pour que les grands pays renoncent à coopérer et cherchent la confrontation ».

Selon les propos repris par l’agence de presse, Xinhua, le diplomate a indiqué que « le fait d’avoir un système politique différent de celui des pays occidentaux ne signifie pas que la Chine soit une menace pour les autres ». De plus, « la Chine n’exporte pas son propre modèle, mais ne copie pas non plus les autres », a-t-il affirmé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *