lundi, avril 1

Carrie Lam salue le scrutin réservé aux « patriotes » malgré le record d’abstention

Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong a salué l’élection du conseil législatif, réservé pour la première fois aux candidats « patriotes » loyaux envers Pékin, malgré le nombre historiquement faible d’électeurs qui sont déplacés.

A peine 30% des Hongkongais ont voté le 19 décembre pour le renouvellement du Conseil législatif de Hong Kong. Cette élection a été organisé selon le nouveau système électoral imposé par Pékin, qui a réduit le nombre des sièges pourvus au suffrage universel et réservé le droit d’être candidat aux « patriotes ».

Il s’agit du taux de participation le plus bas depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, et même depuis la première élection directe de membres du Conseil législatif, en 1991.

Mais Carrie Lam a défendu le processus et minimisé la forte abstention. « Hong Kong est de retour sur la bonne voie, celle d »un pays, deux systèmes’« , a-t-elle affirmé en conférence de presse.

« Nous ne pouvons pas copier-coller le système ou les règles soi-disant démocratiques des pays occidentaux », a-t-elle ajouté. Cette dernière a estimé que les éléments « anti-chinois » étaient désormais exclus et le calme politique rétabli.

Interrogée sur la participation, avec 1,3 million de votants sur 4,5 millions d’électeurs, Carrie Lam a répondu: « quelle en est la raison? Je ne peux pas l’analyser. Vous devriez vous tourner vers d’autres leaders d’opinion ».

Pour le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, l’abstention par la pandémie « ainsi que des éléments anti-chinois déterminés à détruire Hong Kong et (par) l’ingérence de forces extérieures ».

La faible participation est « extrêmement embarrassante » pour le gouvernement, a estimé Kenneth Chan, politologue à l’Université baptiste de Hong Kong. « La plupart des électeurs défendant la démocratie ont décidé de s’abstenir, pour exprimer leur désapprobation », a-t-il déclaré à l’AFP.

Carrie Lam se rend à Pékin pour rencontrer les dirigeants chinois. A cette occasion, les observateurs sauront si elle briguera en mars un deuxième mandat et si Pékin lui apportera son soutien.

Toutefois, « la tension entre les autorités et la population persistera longtemps encore, car les législateurs ne sont pas des médiateurs puisqu’ils doivent se plier à la ligne de Pékin », a commenté à l’AFP Chung Kim-wah de l’Institut de recherche sur l’opinion publique de Hong Kong.

Le « LegCo », composé de 90 législateurs dont désormais 20 élus au suffrage universel, est l’assemblée chargée de voter les lois dans l’ancienne colonie britannique de 7,5 millions d’habitants, dont le système légal reste distinct de celui de Chine continentale.

« Le nouveau Conseil législatif, désormais sous le contrôle entier de patriotes, fonctionnera de façon efficace comme gardien de la sécurité nationale et de l’unité », a écrit Lau Siu-kai, vice-président du principal groupe de réflexion hongkongais favorable à Pékin dans le quotidien d’Etat China Daily.

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