samedi, février 24

Ce que comporte l’accord partiel entre la Chine et les Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a annoncé le 11 octobre qu’un accord commercial partiel avait été signé avec la Chine à l’issue de négociations à Washington en présence du vice-Premier ministre chinois, Liu He.

Il s’agit d’un accord de principe dont le texte doit être signé « au cours des quatre prochaines semaines » entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. La signature pourrait intervenir mi-novembre au Chili, en marge du sommet de l’Association des pays riverains du Pacifique.

« Nous avons une entente fondamentale sur les points clés. Nous avons fait beaucoup de progrès, mais il nous reste encore du travail à faire », a indiqué le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin. Ce dernier a indiqué que « nous ne signerons un accord que si nous pouvons dire au président que tout est couché sur le papier. »

Steven Mnuchin a mit l’accent sur le fait que le vice-Premier ministre chinois, Liu He, devait « retourner travailler avec son équipe », en d’autres termes recevoir l’autorisation des hautes instances de l’Etat chinois.

En mai 2019, les négociateurs chinois avaient pris des engagements de principe, mais s’étaient heurtés à l’opposition de Beijing, empâchant la signature d’un accord et relançant la guerre commerciale.

La Chine s’engage à acheter des biens agricoles pour 40 à 50 milliards de dollars (35,2 -55 mds €) par an. Cette annonce a été salué par le président américain Donald Trump qui a longuement insisté sur ce montant, étant deux fois et demi plus élevé que le pic des achats de la Chine. « Un montant historique », selon le locataire de la Maison blanche.

En 2017 avant le lancement de la guerre commerciale, la Chine importait pour 19,5 milliards de dollars (17 mds €) de produits agricoles américains, un nombre tombé à un peu plus de 9 milliards (8 mds €) en 2018.

De son côté, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a affirmé qu’un « accord presque complet » avait été trouvé concernant une plus grande ouverture du marché chinois aux sociétés américaines spécialisées dans les services financiers.

« Nous avons eu de bonnes discussions avec le gouverneur de la Banque centrale de Chine », a-t-il déclaré ajoutant qu’il y avait aussi un accord sur les devises pour garantir la transparence sur les taux de change.

Début août, Washington avait accusé, pour la première fois en 25 ans, le gouvernement chinois de manipuler sa monnaie et d’être intervenu sur le marché des changes pour la faire baisser.

Un moyen de contrecarrer les tarifs douaniers qui renchérissent les prix des biens chinois. Or ce point pourrait refaire surface lors des prochaines discussions, d’après Steve Mnuchin.

Donald Trump a indiqué qu’il y avait des progrès concernant la suppression du « transfert forcé de technologie américaine ». En échange d’un accès au marché chinois, les entreprises américaines devront partager leur savoir-faire technologique.

Le président américain a estimé qu’un accord pourrait intervenir « plutôt rapidement ». « Nous avons un accord sur la (protection de la) propriété intellectuelle », a affirmé l’hôte de la Maison Blanche sans autre détail.

Robert Lighthizer, le représentant américain au Commerce (USTR) et négociateur en chef américain, a aussi expliqué que les deux parties étaient très proches de se mettre d’accord sur un mécanisme de règlement des différends.

Depuis le début des discussions, les Etats-Unis ont souligné qu’un tel mécanisme était totalement indispensable pour pouvoir s’assurer que la Chine respecte bien un éventuel accord.