mercredi, avril 24

Condamnation à mort de Lai Xiaomin pour «corruption et bigamie»

Lai Xiaomin, ancien patron du conglomérat financier China Huarong, a été condamné le 5 janvier à la peine de mort pour «corruption et bigamie».

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Lai Xiaomin a aussi été reconnu coupable d’avoir obtenu 215 millions d’euros de pots-de-vin, et tenté d’en obtenir 13 millions supplémentaires.

Les montants étaient «extrêmement importants, les circonstances particulièrement graves, et avec une intention extrêmement malveillante», a indiqué dans son jugement un tribunal de Tianjin (Nord).

Lai Xiaomin a aussi été reconnu coupable de bigamie, ayant «vécu longtemps avec d’autres femmes», en dehors de son mariage, dont il a eu des enfants illégitimes. En janvier 2020, Lai Xiaomin avait fait des aveux diffusés par la télévision publique CCTV.

Lai Xiaomin est un chef d’entreprise chinois et économiste principal qui a été chef du PCC et président du conseil d’administration de China Huarong Asset Management, l’une des plus grandes sociétés de gestion d’actifs financiers en Chine, de septembre 2012 à avril 2018. Lai Xiaomin a été limogé pour greffe 17 avril 2018.

Lai Xiaomin a occupé divers postes à la Banque populaire de Chine, notamment celui de directeur adjoint et directeur du département central des financements du département du capital de planification de la Banque populaire de Chine, directeur de la deuxième division de la Banque, directeur adjoint du département de la gestion du crédit, et directeur adjoint de la deuxième division de la supervision bancaire.

Lai Xiaomin a aussi été délégué au 12ème Congrès national du peuple d’octobre 2012 à février 2013. Ses anciens postes incluent le directeur adjoint du département de contrôle bancaire de la Commission chinoise de réglementation bancaire, chef de l’équipe préparatoire du bureau de contrôle de Beijing, secrétaire du Bureau de réglementation bancaire de Beijing, secrétaire du Comité du PCC, directeur du bureau général du China Banking Regulatory Commission, et directeur du bureau du comité du parti et porte-parole en chef.

Des images d’un appartement à Beijing, censé appartenir à cet ancien patron, avec coffres-forts et armoires remplies de liasses d’argent liquide, avaient été diffusées sur la chaîne officielle CCTV.

Lai Xiaomin assurait ne pas avoir «dépensé un seul centime». «Je n’ai pas osé dépenser» l’argent, affirmait-il. Des images avaient également montré des voitures de luxe et des lingots d’or qu’il aurait acceptés comme pots-de-vin.

Les associations de défense des droits de l’homme dénoncent volontiers la pratique en Chine des «aveux télévisés» qu’elles jugent souvent obtenus via la torture ou le chantage.

La Chine a lancé une vaste campagne anti-corruption en 2012, après l’arrivée du président chinois Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois (PCC).

Un total de 18.585 personnes ont été poursuivies en justice pour corruption en 2019 en Chine, soit une hausse de 90 % sur un an, selon un rapport du Parquet populaire suprême remis le 25 mai 2020 aux députés actuellement réunis en session parlementaire annuelle à Pékin.

Un total de 25.000 procès pour corruption, malversation ou pots-de-vin ont par ailleurs été tenus en 2019 en Chine, conduisant à la condamnation de 29.000 personnes, selon le Parquet.

La campagne anti-corruption en Chine du président Xi Jinping a déjà sanctionné au moins 1,5 million de cadres du Parti communiste chinois (PCC), selon les derniers chiffres officiels.

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