dimanche, mars 24

Débats internationaux en cours sur le coronavirus à Beijing

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a envoyé une délégation d’experts à Beijing afin de commencer à discuter avec leurs homologues chinois de l’épidémie du nouveau coronavirus, dont la propagation est « impossible à prévoir », a annoncé l’organisation.

« Nous avons hâte que cette collaboration importante et vitale contribue aux connaissances mondiales sur l’épidémie de #COVID19 », a estimé le directeur de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus sur Twitter.

Cette rencontre intervient alors que le bilan de l’épidémie de pneumonie virale s’est encore alourdi en Chine continentale avec désormais 1.765 morts, selon des chiffres officiels publiés le 17 février. Le rythme de contamination laisse présager une décrue du nombre de personne contaminée.

Alors qu’un touriste chinois de 80 ans est mort en France, le porte-parole du ministère chinois de la Santé, Mi Feng, a estimé que son pays était en train de maîtriser l’épidémie. « On peut déjà constater l’effet des mesures de contrôle et de prévention de l’épidémie dans différentes parties du pays », a indiqué ce dernier.

En visite au Pakistan, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est dit confiant que « l’effort gigantesque » consenti par la Chine « permettra le recul progressif de la maladie ».

Mais le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti qu’il était « impossible de prévoir quelle direction l’épidémie prendra ». « Nous demandons à tous les gouvernements, toutes les sociétés et tous les organismes de presse de travailler avec nous pour déclencher le niveau d’alarme idoine sans souffler sur les braises de l’hystérie », a-t-il lancé à la conférence de Munich sur la Sécurité.

De son côté, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a averti que l’épidémie pourrait avoir un effet négatif sur la croissance mondiale en 2020 en fonction de la capacité de la Chine à contenir sa propagation.

« Pour le moment, notre prévision est de 3,3%, et il pourrait y avoir une réduction de 0,1 à 0,2% », a-t-elle estimé, précisant qu’il était encore « trop tôt » pour en estimer précisément l’impact.

« Nous ne connaissons pas la nature exacte de ce virus, nous ne savons pas à quelle vitesse la Chine sera capable de le contenir et s’il va se répandre (davantage) dans le monde. Ce que nous savons, c’est que cela affectera les chaînes de valeurs à échelle mondiale », a-t-elle ajouté.

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