samedi, juillet 27

« Dénoncer les États-Unis » conduit à des sanctions, selon Pékin

La Chine a dénoncé les Etats-Unis dans le cadre de l’affaire du fondateur de WikiLeaks, Julain Assange, qui a obtenu gain de cause pour faire appel de son extradition vers les Etats-Unis

La Chine a déclaré, le 21 mai, que l’affaire de l’extradition du cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, démontre que « dénoncer les Etats-Unis conduit à des sanctions », ont rapporté les médias d’Etat.

Le 20 mai, la Haute Cour du Royaume-Uni a statué que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, pouvait continuer à faire appel de son extradition. Pour Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, « les gens se soucient du sort de Julian Assange, car son cas montre au monde ce que signifie réellement la ‘liberté de la presse’ à l’américaine : récompenser ceux qui révèlent ce que d’autres pays ont fait et punir ceux qui dénoncent les actes répréhensibles des États-Unis ».

Ce dernier a ajouté que « pour les États-Unis, la liberté de la presse – tout comme la ‘démocratie’ et les ‘droits de l’homme’ – n’est qu’un outil parmi d’autres pour poursuivre les dissidents et perpétuer la suprématie américaine. C’est ce que nous a appris l’affaire Assange ».

« Julian Assange a peut-être gagné cette bataille contre l’hégémonie américaine. Mais finira-t-il par gagner ? Le monde regardera », a conclu le porte-parole de la diplomatie chinoise.

Julian Assange a eu gain de cause dans le cadre d’une procédure d’appel contre son extradition de Grande-Bretagne vers les États-Unis. Le journaliste et cofondateur de WikiLeaks, qui devait être extradé vers les États-Unis pour espionnage, va désormais soumettre son cas à une nouvelle audience d’appel.

Il fait l’objet de 17 chefs d’accusation d’espionnage, pour lesquels il encourt jusqu’à 175 ans de prison. Julian Assange, qui est détenu dans une prison britannique depuis 2019, risque l’extradition pour des allégations de fuite de documents militaires classifiés en 2010-2011.

La Haute Cour britannique a décrété, en 2021, que Julian Assange devait être extradé, rejetant les arguments concernant la fragilité de son état mental et les risques qu’il pourrait encourir dans un établissement pénitentiaire américain.

À la suite du procès, la Haute Cour a confirmé ce jugement en 2022, tandis que la ministre de l’intérieur de l’époque, Priti Patel, a confirmé l’ordre d’extradition. Dans une dernière tentative pour obtenir un sursis, Julian Assange demande l’autorisation d’examiner la décision de Priti Patel et de contester le verdict initial de 2021.

En mars 2024, la Haute Cour du Royaume-Uni a accordé à Julian Assange le droit de faire appel de son extradition vers les États-Unis, en décidant de ne pas appliquer immédiatement la décision.

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