mardi, avril 2

Du chemin à faire avant un accord sino-américain

Le représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer, a estimé qu’il restait «encore beaucoup à faire» avant de nouer un accord commercial avec la Chine.

Robert Lighthizer mène depuis des semaines les tractations avec les négociateurs chinois. Ce dernier a néanmoins souligné, lors d’une audition devant une commission de la Chambre des représentants, que «des progrès réels» avaient été réalisés.

«Nous devrions être capables d’avoir un accord qui contribuera à prendre un nouveau virage dans notre relation économique avec la Chine», a-t-il ajouté. Il a rappelé que l’objectif était d’obtenir un accord.

Cet accord se traduit par de profond changement dans les pratiques commerciales de la Chine jugées encore déloyales par Washington, telles que la propriété intellectuelle, le transfert des technologies américaines ou les subventions des entreprises d’État chinoises.

Cet accord devra être «mesurable» et « mis en oeuvre à tous les niveaux du gouvernement », a poursuivi le responsable américain.

Robert Lighthizer a indiqué avoir « grandi dans (l’État) rural de l’Alabama et j’ai assisté à la disparition des emplois américains tout au long de ma vie et de ma carrière », a-t-il confié. « Et dans mon État natal, de nombreux industriels et travailleurs éprouvent toujours des difficultés à trouver un emploi viable », a ajouté ce dernier.

Il a indiqué que depuis que la Chine avait rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, 5 millions d’emplois du secteur manufacturier et des millions d’autres emplois avaient été perdus aux États-Unis, en raison des délocalisations dans un pays où la main d’oeuvre est moins chère.

Robert Lighthizer a par ailleurs cité en exemple le secteur de l’aluminium, pour lequel la Chine a créé « une extraordinaire surcapacité » en contrôlant l’accès à son marché et en le subventionnant, ayant pour effet de « décimer l’industrie de l’aluminium du monde entier ».