samedi, mars 16

Essais cliniques réalisés dans quelques mois

La CEPI, un organisme chargé du développement de vaccins, a annoncé que les essais cliniques concernant un premier vaccin contre le virus apparu en Chine (2019-nCoV) pourraient avoir lieu « dès l’été » 2020.

« Nous pouvons annoncer que nous avons établi trois partenariats pour développer des vaccins contre ce nouveau coronavirus », a déclaré à Davos Richard Hatchett, directeur général de la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies (CEPI).

« Notre objectif est de faire en sorte que ces vaccins soient mis au point très rapidement et d’avancer très vite pour commencer les essais cliniques, peut-être dès l’été », a ajouté le chef de cette initiative publique-privée, mise en place au lendemain de l’épidémie d’Ebola en 2017.

La Chine a confiné le 23 janvier une vingtaine de millions d’habitants dans la région de Wuhan, berceau de l’épidémie qui a commencé à se répandre dans le monde et mobilise les autorités sanitaires internationales.

Le virus a provoqué la mort de 25 personnes depuis son apparition fin décembre, et il n’existe pas encore de traitement ou de vaccin. Des cas de contamination ont été annoncés en Asie (Hong Kong, Macao, Taïwan, Corée du Sud, Japon, Thaïlande, Singapour, Vietnam) mais aussi aux Etats-Unis. L’épidémie fait craindre une nouvelle épidémie de SRAS, qui a tué près de 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong entre 2002 et 2003.

Richard Hatchett a indiqué que les partenariats avaient été établis avec la biotech Inovio Pharma, basée aux États-Unis, l’Université de Queensland en Australie et la biotech américaine Moderna, qui travaille avec l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses.

« Le partenariat annoncé aujourd’hui entre Moderna, Cepi et le gouvernement américain, c’est de travailler ensemble pour arriver à mettre en place un vaccin de qualité qui puisse démarrer les essais cliniques le plus tôt possible », a déclaré le directeur de Moderna, Stéphane Bancel, à Davos, où se tient le Forum économique mondial (WEF).

« Le gouvernement américain, qui a accès à la séquence du virus par le gouvernement chinois, est en train de faire le design, la conception du produit du vaccin, que nous Moderna nous allons fabriquer dans notre usine à Boston », a-t-il détaillé.

Ce dernier espère commencer la phase clinique « d’ici l’été » alors qu’il faut habituellement plusieurs années pour y parvenir. Après avoir pris 6,5% en deux séances à Wall Street, le labo Moderna s’appréciait le 23 janvier de 1,37%. Et Inovio montait pour sa part de 6,68% après avoir reçu une subvention de 9 millions de dollars de la CEPI.

D’autres actions de sociétés de biotechnologies spécialisées dans la fabrication de vaccins étaient également très recherchées : le laboratoire Novavax bondissait de 11,42% vers 16 heures à la Bourse de New York après avoir annoncé qu’il avait « initié le développement d’un vaccin » contre le nouveau coronavirus.

Même si le virus venait à disparaître d’ici la fabrication d’un vaccin, en avoir un, « peut être encore très avantageux », a pointé Richard Hatchett. Symbole de l’inquiétude, la direction de la Cité interdite de Beijing, l’ancien palais des empereurs, a annoncé sa fermeture jusqu’à nouvel ordre pour éviter tout risque de contamination entre les visiteurs.

Beijing a décrété l’annulation des festivités du Nouvel an dans tout le pays, qui drainent habituellement des centaines de milliers de badauds dans les parcs. Depuis Montréal, le Cirque du Soleil a annoncé qu’il suspendait un spectacle en Chine à la demande des autorités.

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