mercredi, mai 1

Fin de l’ultimatum, les habitants dans la rue à Soamahamanina

Jeudi 22 septembre était la date limite fixée par Pierre Robson, président de l’association Vona et leader actif au sein du mouvement Dialogue pour le salut de la Nation (Dinika ho an’ny Fanavotam-pirenena – DFP), pour que la société minière Jiuxing Mines quitte Soamahamanina. Face à l’absence de réaction de la direction de la mine et des autorités, les manifestants sont descendus dans la rue.

Le 16 septembre, Pierre Robson et les habitants de Soamahamanina se sont rassemblés afin de faire pression sur la société chinoise pour qu’elle ferme le site et enlève les engins et infrastructures de l’entreprise. « Nous avons assez fait preuve de tolérance. Maintenant, le gouvernement doit prendre une décision. Les Chinois ne doivent plus se trouver chez nous dans une semaine« , assurait ce dernier lors d’un meeting, réunissant plus d’un millier de personne.

Ce jeudi 22 septembre, une manifestation à Soamahamanina a tourné à l’affrontement entre les forces de l’ordre et des habitants. Près de 500 manifestants sont descendus dans la rue pour exiger le départ de la compagnie minière chinoise Jiuxing Mines.

Les gendarmes ont lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui avaient bloqué la circulation sur la route nationale 1. Le général Florens Rakotomahanina, commandant des forces anti-émeutes, a déploré auprès de la chaîne BBC Afrique les jets de pierres des manifestants.

Une femme a été blessé et deux membres du mouvement Vona ont été arrêté. D’après Florens Rakotomahanina « certains d’entre eux avaient des armes blanches » et « l’un des gendarmes s’est vu arracher son arme à feu ».

Une école a été incendiée et des feux de brousse ont été signalés non loin du village, à la suite des jets de gaz lacrymogène lancés par les forces de l’ordre. En dépit de ces débordements, « nous ne céderons pas. Nous ne reculerons pas, même si vous protégez les intérêts étrangers, nous savons que notre revendication est légitime car, nous protégeons la terre de nos ancêtres« , a déclaré un manifestants au site d’information, Koaci.

Les activités de la société Jiuxing Mines sont à l’arrêt depuis juillet dernier, en raison des  tensions entre ses responsables et les habitants de la ville.  Un nouvel ultimatum a été donné par les habitants de Soamahamanina pour l’arrêt total de l’exploitation de la mine avant le samedi 24 septembre.

Les leaders du mouvement de contestation ont assuré auprès de Madagascar Tribune qu’il « ne s’agit de xénophobie à l’endroit des chinois mais de respect des réglementations ». Les autorisations auraient été donné un permis d’exploitation à la société chinoise de manière sélective. Les manifestants se retournent principalement contre les autorités.

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