jeudi, avril 18

Guomindang, le parti de Sun Yat-sen

Guomindang ou Kouomintang (en chinois, « parti nationaliste »), est un parti politique de Chine fondé pendant la révolution de 1911. Il a contribué au renversement de la dernière dynastie de Chine, les mandchous Qing. Il a établi un gouvernement républicain en Chine, plus particulièrement à Taïwan.

Le Guomindang a été fondé par le nationaliste Sun Yat-sen, dont l’élection en 1912 comme président provisoire de la nouvelle République de Chine, a fait du Guomindang le parti dominant du nouveau gouvernement.

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Cependant en 1913, Sun Yat-sen démissionne et est remplacé au poste de président par le dirigeant militaire Yuan Shikai, ancien proche de l’impératrice Cixi. Ce dernier fait face à l’opposition du Guomindang et à sa politique autocratique, puis il expulse le parti du gouvernement.

Après la Première Guerre mondiale, le Guomindang établit un gouvernement séparé en Chine du Sud, et essaie d’obtenir la reconnaissance des puissances étrangères, mais il n’obtient que celle de l’Union soviétique.

Le parti tient son premier congrès national en 1924 ; parmi les délégués, se trouvent de nombreux groupes n’appartenant pas au Guomindang, comme les représentants du Parti communiste chinois, qui auront une grande influence sur les décisions du congrès.

Après la mort de Sun Yat-sen en 1925, Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek), officier militaire et organisateur de l’armée du Guomindang, voit son influence grandir au sein du parti, il finira par en prendre la direction.

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Il exclut les communistes du PCC en 1927 et commence une campagne militaire contre les communistes, et dans le but de conquérir et unifier la Chine entière sous la bannière du Guomindang.

À la fin de 1928, la campagne est un succès. Le Guomindang, grâce au gouvernement nationaliste établi à Nankin, met alors en place une période de « tutelle politique » durant laquelle le parti a pour mission de gouverner tout en éduquant le peuple sur ses droits politiques. Cette période, qui devait prendre fin en 1935, est prolongée jusqu’à la fin de 1947, date à laquelle une nouvelle constitution est promulguée.

Tchang Kaï-chek

Pendant ce temps, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les hostilités entre les communistes, opérant à partir de bases situées en Chine du Nord et en Mandchourie, les nationalistes du Guomindang reprennent.

Au cours de cette guerre civile, les combats sanglants sont nombreux, et les armées nationalistes connaissent de sévères défaites.

Au milieu de l’année 1949, les communistes contrôlent la quasi-totalité de la Chine continentale. Le Guomindang et le restant de son armée, quelque deux millions d’hommes en tout, se retirent pendant l’été 1949 sur l’île de Taïwan.

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Avec l’aide économique des États-Unis et sous la direction de Jiang Jieshi, le Guomindang se renforce peu à peu à Taïwan, et en devient le parti dominant. À la mort de Jiang, en 1975, la direction du Guomindang est assurée par son fils, Jiang Jingguo. Après la mort de celui-ci en 1988, Lee Tenghui devient le premier dirigeant du parti né à Taïwan.

Mais en mars 2000, la victoire du candidat indépendantiste Chen Shui-bian à l’élection présidentielle, sous la bannière du Parti démocrate progressiste (DPP), met fin à l’hégémonie du Guomindang, qui avait jusqu’alors remporté toutes les élections, y compris celles tenues depuis 1989 avec la participation des partis de l’opposition.

Dans la foulée, en décembre 2001, le Guomindang subit une défaite historique lors des élections législatives. Pour la première fois depuis cinquante ans, il perd la majorité au Parlement, détenant désormais 68 sièges contre 123 avant le scrutin. Face à lui le DPP devient la première formation politique de l’île.

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