mardi, avril 23

Hong Kong recherche huit militants pro-démocratie exilés

John Lee, le chef de l’exécutif de Hong Kong, a appelé huit militants pro-démocratie exilés et recherchés par la police à se rendre ou à « vivre dans la peur ».

Les autorités ont promis une récompense d’un million de dollars hongkongais (117 000 euros) pour des informations qui permettraient l’arrestation des « fugitifs ».

Les militants pro-démocratie exilés sont considérés comme des « fugitifs« . Le dirigeant de Hong Kong a appelé le 4 juillet à se rendre ou « vivre dans la peur » huit militants pro-démocratie exilés et recherchés par la police, la Chine a dénoncé de son côté la protection du Royaume-Uni à des « fugitifs ».

Les relations entre Hong Kong, territoire rétrocédé à la Chine en 1997, et l’ancienne colonie britannique sont tendues, depuis la promulgation en 2020 d’une loi sur la sécurité nationale entrée en vigueur après d’imposantes manifestations pro-démocratie.

La loi est accusée par ses détracteurs d’avoir fait reculer les libertés et poussé à l’exil des personnes liées aux manifestations qui avaient secoué parfois avec violence la métropole de juin à décembre 2019 à Hong Kong.

La police a promis un million de dollars hongkongais de récompense (117 000 euros) pour des informations qui permettraient l’arrestation de huit militants pro-démocratie. Ils sont accusés de collusion avec des forces étrangères pour mettre en danger la sécurité nationale, des faits passibles de la prison à vie.

« Le seul moyen de mettre fin à leur destin de fugitifs, qui seront pourchassés toute leur vie, est de se rendre« , a déclaré le dirigeant de Hong Kong, John Lee. Dans le cas contraire, ils vivront « dans la peur », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse. John Lee a aussi appelé la population à aider la police, ajoutant que même les « parents et amis » des militants pouvaient fournir des informations.

Américains, britannique et australiens dénoncent cette décision

Cette mesure a été dénoncée par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, des pays où résident certains des militants recherchés. « Je n’ai pas peur des pressions politiques qui s’exercent sur nous, parce que nous faisons ce que nous pensons être juste », a insisté le dirigeant de Hong Kong.

Parmi les personnes visées se trouvent Nathan Law, l’une des figures du mouvement pro-démocratie, qui a fui Hong Kong pour le Royaume-Uni où il a obtenu l’asile politique. « Nous ne tolérerons pas les tentatives de la Chine d’intimider et réduire au silence des individus au Royaume-Uni et à l’étranger », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly.

« Le Royaume-Uni défendra toujours le droit universel à la liberté d’expression et se dressera pour ceux qui sont visés », a ajouté le ministre dans un communiqué, le 3 juillet.

« Des hommes politiques britanniques offrent ouvertement leur protection à des fugitifs », a condamné un porte-parole de l’ambassade de Chine au Royaume-Uni, condamnant « une ingérence » de Londres dans les affaires intérieures chinoises.

Les États-Unis se sont également élevés contre le système de récompense promis par les autorités hongkongaises. « L’application extra-territoriale de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin pose un précédent dangereux qui menace les droits humains et les libertés fondamentales des citoyens à travers le monde », a mis en garde lundi dans un communiqué le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller.

Après ces déclarations, Nathan Law a appelé les Hongkongais à ne pas coopérer avec la police. « Je ne suis qu’un Hongkongais qui s’exprime au nom des Hongkongais », a-t-il souligné sur Twitter. Ted Hui Chi-fung, ancien avocat à Hong Kong désormais en exil en Australie, a lui qualifié de « ridicule » ce système de récompenses.

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