vendredi, avril 5

Joe Biden accuse la Chine de rester sourde aux « gigantesques » enjeux climat

Le président américain Joe Biden a accusé le 2 novembre la Chine de rester sourde aux « gigantesques » enjeux du dérèglement climatique par son absence à la COP26, qui est marquée cette année par des avancées visant à réduire les émissions de méthane.

« Je pense que c’était une grave erreur de la Chine de ne pas venir » et le président chinois Xi Jinping « a perdu une occasion d’influer sur les gens dans le monde entier », a déclaré Joe Biden au cours d’une conférence de presse en clôture de sa propre visite à la conférence sur le climat de Glasgow prévue pour durer jusqu’au 12 novembre.

« C’est un sujet gigantesque et ils (les Chinois) ont tourné le dos. Comment peut-on faire ça et prétendre à un quelconque leadership ? », a assuré le président américain. Or le président chinois Xi Jinping a uniquement envoyé un message écrit, posté sur le site internet de la conférence.

Xi Jinping n’a fait aucune intervention par visioconférence ou message vidéo, car ceux-ci n’étaient pas prévu pour les chefs d’Etat et de gouvernement, qui devaient aller s’exprimer sur place.

« Il a des problèmes climatiques très, très graves et il ne se montre pas disposé à faire quoi que ce soit », a lancé Joe Biden. « C’est la même chose pour Vladimir Poutine », a-t-il poursuivi, le président russe n’a pas non plus assisté à cette réunion.

Juste avant la COP26, le président américain avait déjà lancé de nombreuses accusations contre la Chine et la Russie au cours du G20 à Rome, se disant « déçu » par l’absence d’engagements climatiques de leur part.

Lire aussi : La Chine a exposé ses engagements avant la COP26 sur le climat

Conscient que le réchauffement de la planète doit se limiter à +1,5°C, les pays sont sous pression pour en faire davantage contre le changement du climat à l’occasion de la conférence de Glasgow.

Mais la Chine, le premier émetteur de gaz à effets de serre, et la Russie figurent parmi les grands absents de l’accord phare conclu le 2 novembre, par une centaine de pays pour contenir le méthane.

Représentant plus de 40% des émissions mondiales de ce puissant gaz à effet de serre, la Chine et la Russie se sont engagés à en réduire les rejets d’au moins 30% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020.

« Le méthane est l’un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite. Ce faisant, cela permettra de ralentir immédiatement le changement climatique », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Cette dernière a souligné que ce gaz était responsable d’« environ 30% » du réchauffement de la planète depuis la révolution industrielle. C’est « un engagement qui change la donne », avait renchéri Joe Biden, assurant que les signataires représentaient 70% du PIB mondial.

Outre le CO2, le méthane (CH4) est le deuxième gaz à effet de serre lié à l’activité humaine, principalement issu de l’élevage, des combustibles fossiles et des déchets. Même si cette substance subsiste moins longtemps dans l’atmosphère, son effet de réchauffement est bien supérieur à celui du dioxyde de carbone, jusqu’à plus de 80 fois.

« C’est un moment historique », a salué le patron de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol. En dix ans, l’engagement pris équivaut, selon lui, à éliminer les émissions de « tout le secteur des transports » dans le monde.

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