vendredi, mars 29

Kim Jong-un a quitté la Chine

Le train spécial de Kim Jong-un a quitté Beijing le 9 janvier, après une quatrième visite chez son allié historique.

Le dirigeant nord-coréen s’est entretenu avec son homologue chinois, Xi Jinping sur les stratégies à déployer avant un nouveau sommet envisagé avec l’américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, Kim était accompagné de son épouse, Ri Sol-ju, de sa sœur cadette Kim Yo-jong et d’autres officiels dont Kim Yong-chol, en charge des négociations avec les Etats-Unis pour la dénucléarisation, et Ri Yong-ho et No Kwang-chol, chefs de la diplomatie et de la défense du Nord.

Conformément à la tradition, le gouvernement chinois a maintenu le secret sur le programme de la visite de Kim Jong-un, arrivé la veille dans la capitale chinoise. Lors d’un point presse, le porte-parole du Département international du Comité central du PCC à Beijing, a indiqué que « sur invitation de Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du PCC et Président, Kim Jong-un, président du Parti du Travail de Corée et Président de la Commission des Affaires d’Etat de la Corée du nord, effectue actuellement une visite en Chine du 7 au 10 janvier ».

D’après l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, le dirigeant nord-coréen a été reçu le 8 janvier pendant une heure par Xi Jinping. Les deux hommes ont ensuite dîné en compagnie de leurs épouses dans le cadre solennel du Palais du Peuple.

Les discussions ont largement porté sur le deuxième sommet que Kim Jong-un a prévu d’avoir avec le président américain, après leur rencontre historique de Singapour en juin dernier.

D’après certains experts, Kim Jong-un recherche l’appui de la Chine, afin d’obtenir des Etats-Unis un début de levée des sanctions internationales infligées à la Corée du nord pour sanctionner ses programmes nucléaire et balistique.

Dans son discours du Nouvel an, Kim Jong Un a averti qu’il pourrait prendre une «nouvelle voie» si Washington continue à maintenir la pression et les sanctions à son encontre. Il a toutefois laissé la porte ouverte à un dialogue avec les Etats-Unis en faisant part de sa volonté de rencontrer à nouveau Trump à tout moment, a indiqué Yonhap.

La Chine craint l’effondrement de son voisin, car cela entraïnerait un un aflux de réfugiés sur son territoire, et cela pourrait aussi signifier l’arrivée de troupes américaines à sa frontière. Ces dernières années, les ambitions nucléaires du Nord ont toutefois créé des tensions entre les deux pays.

Mais Kin Jong-un a toujours pris soin d’informer Xi JInping de ses échanges avec les Etats-Unis et la Corée du Sud et les relations bilatérales semblent s’être réchauffées. En effet, la visite de Kim Jong-un en Chine est la quatrième depuis son arrivée au pouvoir à la fin de 2011.

« S’il veut pouvoir résister à la pression américaine, il a besoin de communiquer à l’avance avec Xi Jinping pour savoir quels pions il peut avancer dans ses négociations avec Trump », a indiqué le politologue chinois Hua Po. Le dirigeant de Pyongyang « a besoin de l’appui de M. Xi pour demander aux Etats-Unis de faire des gestes conséquents, comme apporter une aide à la Corée du Nord et normaliser les relations » avec elle, ajoute cet expert indépendant à l’Agence France Presse.