mardi, mars 19

La Chine accusée de produire des chlorofluorocarbures

L’Agence d’enquête environnementale accuse la Chine de continuer à produire secrètement des chlorofluorocarbures, gaz qui détruisant la couche d’ozone et interdits par le Protocole de Montréal signé en 1987.

L’Agence d’enquête environnementale (Environmental Investigation Agency, EIA) est une association écologiste basée aux Etats-Unis. Cette dernière a assuré dans un rapport que 18 usines réparties dans 10 provinces ont reconnu qu’elles continuaient à utiliser des chlorofluorocarbures (CFC).

Des employés de ces entreprises ont déclaré à des membres de l’EIA, se faisant passer pour des acheteurs potentiels. «Les informations que nous avons obtenues démontrent de manière concluante que l’utilisation du CFC-11 dans le secteur chinois de l’isolation en mousse de polyuréthane rigide, en particulier dans le sous-secteur du bâtiment et de la construction, est généralisée et omniprésente», a précisé le communiqué de l’EIA.

Le CFC-11 est utilisé comme agent d’expansion de mousse pour la fabrication de panneaux de mousse moulés et de mousse pulvérisée utilisée à des fins d’isolation. Le rapport de l’EIA vient s’ajouter à une étude publiée en mai 2018 par un groupe d’experts internationaux.

Ce groupe assurait que le rythme de diminution du niveau de CFC-11 dans l’atmosphère avait ralenti de moitié depuis 2012.  L’étude internationale estimait alors que des violations au Protocole de Montréal sont en cours, dont l’origine est en Asie orientale.

Le Protocole de Montréal a été signé en 1987, afin de supprimer progressivement les CFC, utilisés dans la réfrigération et les aérosols. Ces composants sont responsables du «trou» dans la couche gazeuse protégeant la Terre des rayons du soleil.

Conformément à ce protocole, la production des CFC a officiellement pris fin en 2010 dans les pays en développement. La Chine a assuré y avoir mis un terme en 2007.

Selon le rapport de l’EIA, certaines entreprises incriminées produisent les CFC elles-mêmes ou bien s’en procurent auprès d’usines travaillant hors licence. Elles exportent les produits ainsi fabriqués ailleurs en Asie ou au Moyen-Orient en trichant sur les étiquettes.

«Si la Chine ne met pas un terme à cette production illégale, cela mettra en péril notre couche d’ozone, qui est en phase de guérison lente», a déclaré Alexander von Bismarck, directeur de l’EIA aux Etats-Unis. Pour ce dernier, «le CFC-11 est aussi un gaz hautement responsable du réchauffement climatique, il s’agit donc d’une menace grave pour le climat».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *