mercredi, avril 24

La Chine met un programme spécifique pour les ressources forestières

Depuis plusieurs années, la Chine a mit en avant une gouvernance mondiale des forêts et participe activement à la réalisation des objectifs du Plan stratégique des Nations unies sur les forêts (2017-2030).

Depuis le 18e Congrès national du Parti communiste chinois de 2012, 100 millions de mus d’arbres sont plantés tous les ans, dans le cadre d’une campagne nationale de reboisement de grande ampleur. Cette campagne permet à la Chine de devenir le pays dont les ressources forestières ont le plus crû au monde.

Selon Peng Youdong, vice-directeur de l’Administration d’Etat des forêts et des prairies (AEFP), la superficie forestière du pays est de 220 millions d’hectares, le stock de bois est de 17.56 milliards de mètres cubes, et la quantité de carbone dans la biomasse est de 9.186 milliards de tonnes.

Avec un taux de couvert forestier de 23,04% (contre 12% dans les années 1980), la Chine possède la plus grande superficie forestière artificielle au monde.

Dans les années 1980, le taux de boisement des zones urbanisées est passé de 10,1% à 41,11%, en 2020. La superficie de boisement des parcs par habitant urbain est quant à elle passée de 3,45 mètres carrés à 14,8 mètres carrés.

En 2017, la communauté d’afforestation de Saihanba, dans le nord de la Chine, a remporté le prix Champions de la Terre des Nations unies pour sa contribution exceptionnelle à la restauration de l’environnement dégradé, dans le nord de la Chine.

Saihanba (image ci-contre) est devenu un bouclier écologique important pour Beijing et Tianjin et revêt une importance capitale pour la qualité de l’eau et de l’air de la région Beijing-Tianjin.

« La communauté d’afforestation de Saihanba a transformé des terres dégradées en paradis verdoyant, dans le cadre d’une nouvelle Grande Muraille de végétation qui contribuera à protéger des millions de personnes de la pollution de l’air et à préserver des ressources en eau précieuses », avait déclaré à l’époque Erik Solheim, directeur exécutif du Programme des Nations Unies de l’environnement (PNUE).

A Peixie, village de la province du Fujian (sud-est) où le taux de couvert forestier est de 83,7%, une coopérative de tourisme rurale a été développé, grâce à des investissements collectifs et privés, des projets comme les activités aquatiques, la randonnée en forêt et la traversée de ponts en verre.

Le bourg de Yinghua de la province du Sichuan (sud-ouest) a investi un million de yuans (130 000€) dans le sylvotourisme. Ainsi depuis le lancement du 13e plan quinquennal (2016-2020), environ 6 milliards de visites ont été réalisées dans le sylvotourisme, faisant de celui-ci un pilier du secteur des forêts et des prairies.

Dans le but de tenir sa politique de gestion durable des forêts, la Chine a sélectionné depuis 2012 douze établissements pilotes pour mettre en place l’Instrument des Nations unies sur les forêts.

Les domaines concernés comprennent la culture forestière, l’éducation pour la nature, la sylvothérapie, la construction de parcs nationaux et le développement forestier intégré dans les zones urbaines et rurales. Aujourd’hui, le nombre d’établissements pilotes s’élève à quinze. D’ici 2030, la Chine vise à augmenter de 6 milliards de mètres cubes le stock de bois par rapport à 2005.

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