jeudi, mars 28

La justice canadienne refuse d’assouplir le contrôle judiciaire de Meng Wanzhou

La justice canadienne a refusé le 29 janvier d’assouplir les mesures de sécurité autour de la directrice financière du géant chinois des télécommunications, Huawei, qui vit en résidence surveillée à Vancouver.

Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei

Cette décision intervient à quelques semaines d’audiences cruciales sur son extradition vers les Etats-Unis. Les avocats de Meng Wanzhou avaient plaidé que leur cliente courait un risque accru de contracter le Covid-19 en raison des agents de sécurité d’une compagnie privée qui l’accompagnent dans chacun de ses déplacements à l’extérieur.

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Meng Wanzhou avait été arrêtée début décembre 2018 à l’aéroport de Vancouver à la demande des Etats-Unis qui veulent la juger pour fraude bancaire. Elle avait été remise en liberté sous caution.

Depuis, Meng Wanzhou vit depuis sous haute surveillance, avec couvre-feu nocturne, bracelet électronique à la cheville, sorties limitées et toujours accompagnée de gardiens de sécurité, dans sa luxueuse maison de Vancouver.

Ces conditions sont « le minimum requis pour s’assurer que Mme Meng se rende au tribunal lorsqu’on lui demande, et ne prenne pas la fuite », a souligné le juge William Ehrcke lors d’une brève audience à la Cour suprême de Colombie-Britannique.

Le magistrat a souligné que Meng Wanzhou disposait « d’importants moyens » lui permettant d’organiser une éventuelle fuite vers l’étranger, pour échapper à une possible peine de prison aux Etats-Unis si elle y était extradée et jugée coupable.

Les avocats de Meng Wanzhou avaient demandé que leur cliente puisse sortir de chez elle sans être accompagnée par les agents de sécurité d’une société privée mandatée par la justice. Le gouvernement canadien s’était opposé à cette demande, évoquant notamment les risques accrus de fuite.

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L’arrestation de Meng Wanzhou, le 1er décembre 2018 à l’aéroport de Vancouver, suivie neuf jours plus tard par la détention en Chine de deux canadiens accusés d’espionnage, a provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Beijing et Ottawa.

La justice américaine accuse Meng Wanzhou d’avoir menti vis-à-vis des liens de Huawei avec l’Iran, violent ainsi l’embargo américain contre ce pays. Les audiences finales dans le cadre de la procédure d’extradition doivent reprendre début mars et se terminer en mai. Cependant, les nombreuses possibilités d’appels pourrait faire durer la procédure durant plusieurs années.

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