dimanche, mars 17

Le culte des ancêtres

Le culte des ancêtres se pratique dans le cadre la famille ou du clan. Quand quelqu’un mourait, 49 jours après l’enterrement, une tablette portant son nom était placée sur l’autel familial.

Le sacrifice ancestral de Tong Kin, à Qiantong, Zhejiang

Chaque famille possède un lieu spécifique où placer les tablettes des ancêtres, afin d’y faire brûler de l’encens. Des offrandes de nourriture et des libations sont réalisées lors des fêtes et le 15 de chaque mois lunaire.

Dans la croyance chinoise, les esprits des ancêtres restent avec les vivants. Ils veillent sur la famille et participent aux moments importants de la famille : la fiancée est présentée avant le mariage, ainsi que les bébés à leur naissance, les grands changements dans la vie d’un membre de la famille sont évoqués, etc.

Le culte des ancêtre puise ses racines dans le taoïsme et a pour vocation de perpétuer la mémoire des ancêtres afin qu’ils apportent leur bénédiction et bienveillance à la famille. Ceci vient du fait que les chinois pensent que l’homme descend du divin par ses ancêtres. L’ancêtre est donc un modèle à suivre pour ses descendants.

Les sacrifices sur les collines ou sur les tombes des morts ont lieu au printemps et en automne. Ainsi, la Fête des esprits ou Fête des fantômes (Zhong Yuan Jie) qui a lieu le quinzième jour de la septième Lune, donne l’occasion à de grandes cérémonies destinées à assurer le salut des âmes solitaires, de ceux qui sont morts loin de leur pays natal ou qui n’ont personne pour perpétuer leur mémoire.

De même, le 4 avril, lors de la Fête des morts (Qing Ming Jie), l’équivalent de la Toussaint en Chine, l’on rend des cultes aux ancêtres et on nettoie leurs tombes.

Selon les régions et les époques de Chine, le culte des ancêtres possède deux aspects différents, selon qu’il s’adresse à l’ensemble des ancêtres de la famille, ou à un héros : ancêtre mythique, celui qui dispense les éléments de culture, organisateurs des institutions sociales.

Le culte des ancêtres se rattache au culte des morts, qui a pour objet de faire du mort (et souvent de l’ensemble des morts), l’intercesseur des vivants auprès de la divinité, de rapprocher les uns et les autres comme si la mort n’avait pas causé la moindre brisure.

Le culte des ancêtres joue, depuis les temps les plus anciens, un rôle capital dans la pensée et dans les pratiques religieuses chinoises. La religion populaire a toujours perduré tout en cohabitant avec des clergés taoïste, bouddhiste, islamique, catholique ou marxiste.

Proche de la pensée confucéenne, qui insiste sur la piété des fils envers leurs pères, le culte des ancêtres est toujours une pratique immémoriale en Chine. Ce culte entretient les liens de communication entre les vivants et les morts.

L’ancêtre se voit offrir des sacrifices de nourriture au moment des fêtes (comme la fête des morts) parfois de l’anniversaire du défunt ou de l’ancêtre légendaire d’une famille (fréquent dans l’aristocratie) et offrir des bouchées avant les repas.

Le principe est de faire des sacrifices aux âmes des défunts, sur leur tombe ou devant leurs tablettes ancestrales installées aujourd’hui dans les anciennes demeures.

Ces tablettes portent le nom et la date de naissance du défunt, ainsi qu’un petit réceptacle sur l’arrière contenant un papier où sont écrits les noms de ses ancêtres. De l’encens est régulièrement brûlé, et certains fois, la famille se prosterne devant la tablette funéraire.

La tablette funéraire de l’ancêtre se trouve traditionnellement dans une pièce prévue à cet effet dans la maison, tandis que le temple ancestral est situé au Sud du côté est de la cour.

Il est de coutume de brûler de l’encens et du papier-monnaie. Des visites à la tombe ancestrale font aussi partie du culte, particulièrement lors du nettoyage au moment du Qingmingjie.

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Les tablettes sont placées sur un autel dans l’ordre de la filiation de manière à représenter une sorte d’arbre généalogique et, selon la fortune des familles, le monument des ancêtres peut ressembler à un temple, où réside l’âme de la famille.

Ce temple est la demeure des ancêtres, et c’est l’endroit où à dates fixes tous les membres de la famille se réunissent pour honorer ceux qui ne sont plus et donner à leur mémoire l’hommage de la reconnaissance.

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