lundi, avril 22

L’ambassadeur chinois interdit d’entrer au Parlement britannique

Lindsay Hoyle, président de la chambre basse du Parlement britannique à Londres, a déclaré ne pas vouloir rencontrer l’ambassadeur de Chine, après les sanctions imposées par la Chine à neuf personnalités britanniques, en mars 2023.

«Je ne pense pas qu’il soit approprié de rencontrer l’ambassadeur de Chine sur le domaine des communes et sur notre lieu de travail alors que son pays a imposé des sanctions contre certains de nos membres» a déclaré Lindsay Hoyle.

Les responsables du Parlement britannique se sont opposés le 12 septembre à une visite de l’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, après les sanctions prises par Pékin fin mars contre plusieurs députés britanniques.

Le nouvel ambassadeur, Zheng Zeguang, devait le 13 septembre assister au sein du Parlement à une réunion du groupe multipartite sur la Chine avant que les députés visés par les sanctions chinoises n’alertent les instances du Parlement.

«Je rencontre régulièrement des ambassadeurs du monde entier afin d’établir des liens durables entre les pays et les parlementaires», a déclaré dans un communiqué Lindsay Hoyle, qui dirige la chambre basse du Parlement britannique.

«Mais je ne pense pas qu’il soit approprié de rencontrer l’ambassadeur de Chine sur le domaine des communes et sur notre lieu de travail alors que son pays a imposé des sanctions contre certains de nos membres», a-t-il ajouté.

«Je ne dis pas que la rencontre ne peut pas avoir lieu, je dis simplement qu’elle ne peut pas avoir lieu ici tant que les sanctions restent en vigueur», a précisé Lindsay Hoyle.

Une porte-parole de la chambre haute du Parlement, celle des Lords, a confirmé que les responsables des deux chambres s’étaient accordés sur le fait que cette réunion devait se tenir ailleurs en raison des sanctions qui visent des parlementaires.

Dans un communiqué commun, les deux camps ont salué cette décision, estimant que l’accueil en ces lieux de l’ambassadeur chinois aurait constitué une «insulte au Parlement».

Sur le site internet de l’ambassade de Chine à Londres, un porte-parole a souligné qu’il revenait aux organisateurs de déterminer quand et où devait se tenir l’événement. Il a toutefois dénoncé les «actions méprisables et lâches de certains individus du Parlement britannique visant à entraver les échanges normaux et la coopération entre la Chine et le Royaume-Uni».

Le porte-parole a estimé que les sanctions prises par Pékin étaient «au-dessus de tout reproche» et représentaient des «réponses justifiées» à des sanctions britanniques fondées sur la «désinformation et sous le prétexte de soi-disant violations des droits humains au Xinjiang».

Cette déclaration intervient après les sanctions prises par le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l’UE contre quatre hauts responsables chinois pour leur rôle dans les violations des droits humains contre la minorité ouïghoure, Pékin a sanctionné fin mars neuf personnalités britanniques.

Parmi eux figurent des parlementaires de premier plan comme le président de la commission des Affaires étrangères Tom Tugendhat ou l’ancien chef du parti conservateur Iain Duncan Smith, accusés de «mensonges» par le gouvernement chinois.

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